Vista local: les petites news de Bernardo!

Olivier Baute
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Vista local: les petites news de Bernardo!
Photo: © photonews

Bernardo nous fait vivre la Coupe du Monde depuis le Brésil. La petite actu, celle que l'on ne voit ou que l'on entend pas de ce côté de l'Atlantique est décortiquée par ses soins.

  • Un arrière-goût de compensation. Ricardo Paiva est le chargé de la communication de la Seleção. A mon sens, il fait parfaitement bien son métier : prise de parole claire, précise, concrète et courte, toujours dans un bon tempo, toujours positive. Et très calme. Il est d'ailleurs reconnu pour cela.

    Mais la délégation chilienne l'a accusé d'avoir donné un coup au joueur Pinilla, centre-avant, dans le couloir, lors de la rentrée aux vestiaires du huitième de finale Brésil - Chili. Il est certain qu'il a été présent dans une échauffourée à ce moment là. Il y a trop de caméras dans les couloirs pour s'en cacher. Mais pas de micro. Le comité disciplinaire de la FIFA a analysé les images des caméras de surveillance et, finalement, Ricardo Paiva écope d'un interdiction de stade d'umatch. Nul ne sait pourquoi, mais les Chiliens sont satisfaits et lui, comme de coutume, est très mesuré dans ces commentaires. Je ne peux pas m'empêcher de penser que les Chiliens peuvent être mauvais perdant. Parce qu'une sanction de un match est insignifiante en matière de brutalité.


     
  • Qui a réellement besoin d'éducation ? Ainsi le peuple brésilien a hué, par deux fois, l'hymne du pays adverse. Une habitude bien belge, n'est-ce pas ? Je pourrais revendre tout ce qui a été tenté en Belgique pour empêcher ce sacrilège. Sans résultat certain : comment faire comprendre que c'est un manque d'éducation quand les insultes flamingantes contre les Wallons sont considérées comme des blagues de potache ? Les Brésiliens ont donc présenté leurs excuses aux peuples ainsi insultés, dont le peuple chilien.

    Je raconte à mes amis cette anecdote véridique arrivée en Belgique, il y a quelques années en plus de celles-ci. L'Union Belge avait crée un service de steward chargés de vérifier s'il n'y avait pas quelque chose dans les stades qui pourraient provoquer des problèmes communautaires. En toute bonne foi, la première mission fut la ville de Namur où le chef des stewards semblait avoir un compte à régler avec l'Union locale. Ils se précipitèrent donc auprès des autorités pour faire retirer des flancs de la tribune principale les deux grands médaillons représentant le lion des Flandres, aux couleurs jaune et noir flamandes, barré scandaleusement d'un grand trait rouge.

    Ils furent poliment éconduits par la police communale mais dressèrent un sévère procès-verbal réquisitoire contre le club et la ville. De leur côté, le gouverneur et le bourgmestre écrivirent à l'Union Belge pour leur rappeler que la bataille des Eperons d'Or avaient été gagnées contre les troupes françaises sous le commandement de Guy de Namur et l'assistance des troupes wallonnes. C'est en hommage à leur vaillance que les flamands reprirent les couleurs namuroises. Il n'étaient donc pas question de retirer les couleurs de la ville et de la province dans le stade.

    L'Union Belge mit fin discrètement á l'aventure de ses stewards et se vengeat quelques années plus tard en faisant condamner un brave président d'un club de supporters montois qui avait pris l'initiative d'exposer une banderole proclamant que les chantes racistes dans les stades étaient la honte de la Flandre. Leur courageux président fut sévèrement condamné à une interdiction de stades de longue durée. Les chants, eux, sont toujours entonnés... Moralité : si l'élite brésilienne peut huer et insulter sa présidente, pourquoi le peuple ne pourrait-il pas huer l'hymne de l'adversaire ?

     
  • Personne ne s'excusera quand il s'agira de l'hymne argentin. Accueil triomphal dans la rue ce matin. Tous mes amis et les commerçants me félicitent pour la belle victoire de la Belgique. J'ai renoncé à expliquer que j'y étais pour rien. Cela va contre leur culture : les supporters et l'équipe gagnent ensemble, les joueurs perdent seuls. Puis, tous et chacun baissent la voix pour me dire qu'ils souhaitent que nous éliminions l'ennemi public numéro 1 : l'Argentine. Un technicien informatique m'a même promis du chocolat si la Belgique y arrivait. Le jour où les Argentins ont publiquement, quasi officiellement, traité les Brésiliens de singes, ils se font des ennemis, farouches, à vie.



     
  • 200 millions supporters de la Belgique hors du stade pour le quart de finale contre l'Argentine ? Hier soir, dans notre village, dans le quartier des vacanciers noceurs, un Argentin s'est battu dans un bar. Il était courageux et un peu inconscient, certainement déchaîné, car il a fallu l'intervention de tout le monde pour arriver à le maîtriser. Expulsé du bar, il a promis de revenir y mettre le feu. Et durant la nuit, il y est revenu avec un bidon de kérosène, tout arrosé et a allumé un feu de joie. La population a circonscrit le feu dans l'attente de l'arrivée du corps de pompiers, qui a maîtrisé puis éteint l'incendie. Personne ne précise comment, mais ce supporter argentin a été emmené etécroué au poste de police militaire 127 DP. Ce sont près 2.100 supporters argentins interdits de territoire brésilien. 33 sont déjà identifiés et renvoyés. 2.101 aujourd'hui... Nous aurons beaucoup de supporters ce samedi soir, mais la plupart seront hors du stade. Ce seront les brésiliens.
     
  • Pablo. Notre voisin, de l'autre côté de la rue est Argentin. Heureuse coïncidence, ce matin, nous avons récupéré le précieux ballon de football oublié par son fils dans la rue. Et leur avons rendu. Ils étaient fous de joie et reconnaissant, Cela devrait bien se passer samedi...

     
  • Où sont les ours ? Les idées reçues colportées par la presse occidentale (et argentine) sur le Brésil commencent à déranger tout le monde. Voici que des supporters, notamment américains, se demandent où sont les éléphants et les ours qu'ils pensaient voir déambuler dans les rues des grandes villes. J'ai d'abord pensé qu'ils assimilaient les animaux aux supporters ivoiriens ou russes, mais il semble bien que non, car ils se demandent aussi pourquoi ils ne voient pas de singes dans ces mêmes rues. Sans doute que les rues manquent de miroirs. Cela devient agaçant. Conne cette confusion énorme entre favela et bidonville. Ce matin, j'ai reçu un message d'une amie de facebook : est-ce vrai qu'il y a des massacres de Brésiliens les jours de match ? J'ai répondu calmement : non, rire. Mais je ne ris plus. J'ai honte.

     
  • Un tournoi de miss bumbum en lieu et place des tirs au but pour départager les équipes ? Le journal Lance! a décidé de dédramatiser le duel à mort Brésil-Argentine, qui pour tous les Brésiliens. s'annonce, en lançant un concours de duels de beauté concernant les fesses des filles et amoureuses des craks argentins et brésiliens. Le vote des supporters sera confirmé ou non par des spécialistes. Le peuple gagnant pourra festoyer quant aux vaincus ...



     
  • Neymar n'a pas de stress émotionnel. Felipe Scolari non plus dit-il au monde entier en proie au doute pour les moins perspicaces. car il est un paquet de nerfs sur le bord du terrain, qui déteint sur ses joueurs. C'est sans doute pourquoi il a réuni 6 "amis" journalistes pour en parler en présence de Carlos Albero Parreira, président de la commission technique. Tout le pays dispose donc du compte-rendu de cette réunion confidentielle.

    Donc Scolari s'en est d'abord pris aux journalistes qui ont monté en exergue la simulation de Fred lors du premier match, demandant que ses amis fassent passer le message aux journalistes que cette renommée avait dressé les arbitres contre le Brésil, notamment lors de l'annulation du but de Hulk contre le Chili. Cela me paraît sans doute vrai. Seule la France semble pouvoir blesser et mettre hors du jeu les joueurs adverses avec une très grande mansuétude arbitrale ainsi que du comité disciplinaire. Jusqu'à quand ? Car cela commence à poser sérieusement question à tous les suiveurs. Je ne suis pas certain, monsieur Platini, que ce soit là une campagne électorale intelligente. Mais l'arbitrage n'est-il pas le point faible de ce tournoi ? J'y pensais en regardant un arbitre algérien mettre le sifflet à la bouche dès qu'il voyait que Fellaini avait l'intention de jouer un ballon...

    Il a badiné, peu parlé tactique, s'est refusé à écouter les observations et doléances des personnes réunies lors de cette réunion et a, enfin reconnu la pauvreté tactique du jeu et les problèmes émotionnels des joueurs. Enfin ! Mais pas encore les siens. Etrangement, c'est ce dernier point qui a humaniser le petit commandant et améliorer ses relations avec la presse.

     
  • Marcelo a dû quitter l'entrainement de ce mardi. Hier, Felipão a testé une nouvelle équipe contre le sparring-partner habituel, l'équipe des jeunes des - de 23 ans de Fluminense (ce qui fait la fierté de leurs supporters) sans Fred et Daniel Alves. Mais, maintenant, vous connaissez le cheminement : proposition de Felipão, négociation avec la commission technique puis de Felipâo avec le capitaine Thiago Silva, qui défend bec et ongle son ami Fred. Mais Thiago Silva a sans doute perdu beaucoup de son aura au Mineirâo...

     
  • Cocorico. Le journal L'Equipe se demande, par l'intermédiaire de son envoyé spécial Vincent Duluc, si le vainqueur final sera une équipe misant sur la collectivité ou une équipe organisée autour d'une star. La France a une équipe collective, donc, c'est mieux. Quand elle alignait Zidane, elle était organisée autour d'une star. Alors, c'était mieux. Cette France n'a pas de stars, quoique...

    Quoique Benzema est l'avant qui a tiré le plus de fois au goal (24 fois), alors qu'il a été déplacé à gauche lors du dernier match, contre le Nigéria. Quoique la France a, lors de chaque match, ouvert le score sur un coup de pied arrêté de Valbuena...

     
  • Deux belges en prison. Deux revendeurs belges qui proposaient des tickets de match, au noir, ont confondu les policiers en civil qui les arrêtaient avec des pickpockets. Ils se sont donc rebellés. Ils sont toujours au poste et ce sont les policiers qui ont revendu (disons distribuer) les tickets. Le marché noir peut rapporter gros. Les derniers tickets à Fortaleza se seraient vendus à 1.018 fois le prix d'achat...

     
  • Les joueurs portent des casques. La FIFA se trouve confrontée à l'absurdité de ses choix financiers. Suite à son partenariat avec Sony, les joueurs sont priés de n'utiliser que des casques Sony pour écouter la musique. Bien essayé, mais les joueurs ont renvoyé la FIFA à ses ritournelles. En conséquence, comme avec les vendeurs de rue, la FIFA a baissé les bras. Je pense qu'elle se ridicule avec de telles exigences fascisantes. Il est dommage que la presse ne les monte pas en épingle. La question des casques est bien de plus en plus d'actualité, mais sur les terrains pour la protection des cerveaux des joueurs.

     
  • Tim Howard éclipse la prestation belge. Dans les médias brésiliens, l'accentest mis sur Tim Howard, qui, dans un match rapide et de qualité, a pris l'ascendant sur le manque de détermination des attaquants belges, et debien belle façon. Curieusement, c'est le match qui opposait les deux nations qualifiées, qui avaient proposé le moins bon football lors de la phaseéliminatoire, qui a proposé le plus de jeu en huitième de finale.

    Mais comme Kakà a suivi le match à Orlando, avec ses collègues et fans de son nouveau club, Lance! et les médias brésiliens étaient un peu américains du Nord, hier soir.La vraie question est celle-ci, dans tous les commentaires spécialisés : les Nelges peuvent-ils mettre dehors les Zrgentins ? Le rêve des supporters belges et brésiliens est le cauchemar des Argentins.
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