Le cri du coeur d'un joueur de Hodimont

Olivier Baute
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Le cri du coeur d'un joueur de Hodimont

Un des plus vieux matricules du pays est sur le point de mettre la clé sous le paillasson. Une bande d'irréductibles ne l'entend pas de cette oreille. Grégory Albert nous a contacté pour mettre en avant le club de son coeur et qui sait, peut-être le sauver.

Le club de la royale union hodimontoise, qui porte le matricule numéro 89 et qui est un des plus vieux matricule du pays toujours en fonction, menace de mettre la clef sous la porte. En cause des promesses de la ville de Verviers qui n'ont jamais abouti durant ces 10 dernières années.

Des joueurs de réserve se donnent tous les dimanches à ramasser des scores abominables pour maintenir le club et continuer à pouvoir jouer dans leur équipe réserve le dimanche matin. Ces joueurs sont prêt à tout pour garder leur équipe, ils recherchent des sponsors et autres personnes qui pourraient aider à maintenir le club à flot, mais personne ne veut en entendre parler, sauf les minables spectateurs qui viennent chaque semaine voir le club couler et se moquer de ces joueurs qui viennent leur dimanche après-midi en plus de leur dimanche matin.

Depuis sa création, le club de Hodimont donne la chance à n'importe quelle personne voulant exercer son sport favori, mais en fait les frais à l'heure actuelle. Tout le monde laisse tomber le club. Les membres du comité sont pensionnés et certains gravement malades. Ils ne savent plus où donner de la tête, ni comment faire pour garder le club en vie et ainsi préserver l'un des plus vieux clubs de Belgique. Ils ne peuvent, avec leur salaire de pensionnés, continuer à payer des factures de l'Union Belge qui ne font qu'augmenter et s'assurer de tenir une buvette pour essayer de faire quelques rentrées vraiment très minimes par rapport au montant des factures qui ne font qu'arriver.

On entend tellement de choses sur le club par rapport à son passé, mais ces joueurs et ce comité se battent en ne formant qu'un pour redonner une autre image de Hodimont, cette image qui montre un club uni et solide même dans la défaite. Et c'est le moins de le dire en comptant les goals qui ne font que de rentrer. Les joueurs ne sont pas là pour s'engueuler, mais bien pour sauver un club qui compte pour eux et où ils peuvent pratiquer le football en ayant droit à un maximum de temps de jeu pour chacun, quel que soit leur niveau footballistique.

Quel triste sort reste-t-il encore à subir pour ce club? Je me le demande. Passer la clef sous le paillasson et dire aux joueurs que tous leur efforts ne seront pas récompensés? Dire au comité qui essaye depuis tant d'années de se maintenir la tête hors de l'eau que tout cela n'a servi à rien? Dire que la ville de Verviers n'a rien fait et même dire quelle a participé à la faillite du club sans même essayer de l'aider un minimum?

Plusieurs clubs reçoivent une somme de la ville début d'année. Le club de Hodimont, lui, ne perçoit aucun montant, aucune rentrée d'argent de la ville de Verviers. Des promesses de vestiaires, de buvette, de terrain, d'entretien du terrain et j'en passe, mais cela ne reste que des promesses et elles s envolent avec le temps. Je ne sais pas si cette lettre pourra aider le club, mais j'aurais contribué moi aussi en tant que joueur à sauver le club par tous les moyens possibles.

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