Carmelo Giunta "je pense être fin prêt pour reprendre une équipe première"

Olivier Baute
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Carmelo Giunta "je pense être fin prêt pour reprendre une équipe première"
Photo: © SC

A la rencontre de l'actuel entraineur des espoirs d'Hamoir. Un travail de l'ombre, au service de tout un club.

Wf: Peux-tu te présenter en quelques mots?

J'ai 39 ans, je travaille comme coordinateur assurances pour ArcelorMittal et je m'occupe des espoirs d'Hamoir depuis janvier 2012. J'ai stoppé en tant que joueur à l'âge de 20 ans après avoir subi une intervention chirurgicale. Je n'ai plus recommencé. Je jouais alors au RFC Sérésien. Depuis, j'ai entrainé différentes équipes de jeunes et repris par après, la coordination de l'école des jeunes du RFC Mons avant de reprendre les espoirs d'Hamoir.



Wf: Est-il facile de s'occuper d'une équipe espoir de Promotion?

Non, car c'est un travail de l'ombre. La victoire ne se mesure pas avec les points, mais au nombre de joueurs que tu arrives à emmener à un niveau aussi proche que possible de celui de notre équipe première. Tu dois par ailleurs aussi gérer la frustration des joueurs de première non-repris et devant prester en équipe réserve.

Le travail se complique, d'autant plus que, nous devons faire face à une concurrence féroce dans notre secteur avec Aywaille et Sprimont et que notre école des jeunes fait le maximum au niveau régional pour préparer au mieux ses joueurs à la transition au niveau espoirs national. La réforme du football, par province, nous donne l'occasion de jouer contre plusieurs équipes de D3 préparées depuis des année à jouer à pareil niveau (Ciney, FC Liège, Sprimont, La Calamine, Huy, Visé,...).
 
L'aspect psychologique est très important. Savoir remonter le moral des joueurs non-repris en première, gérer ceux qui sont écartés car certains redescendent de l'équipe première, ratrapper le vide de formation nationale et élever le niveau de jeu pour quà un moment, ces jeunes attirent le regard de notre T1. Telles sont les principales missions d'un entraîneur d'espoirs. Ensuite, le "défi" est plus dur, mais en même temps passionnant quand il s'agit d'Hamoir car nous restons néanmoins une structure régionale face à des cylindrées qui ont
fait leur preuve au niveau national.


 
Wf: Pas intéressé par une expérience en tant que T1 d'une équipe première?

Ce sera ma prochaine étape. J'y pense en tout cas de plus en plus. Le désir d'associer l'aspect gestion psychologique avec l'aspect sportif me tente de plus en plus. J'ai eu l'occasion d'entraîner temporairement l'équipe de Mons durant quelques semaines en P4 et ce fut un réel succès avec un groupe totalement derrière moi. Au retour du T1, j'ai cédé tout naturellement les rennes.
 
J'aimerai partager ma vision du foot avec une équipe première, s'entraîner en s'amusant et surtout avec ballon (physique intégré), prendre du plaisir quand tu viens à l'entraînement et pas trouver les pires excuses pour "brosser" la séance. J'ai beaucoup appris aussi à Hamoir aux côtés de Raphael Miceli et je lui en suis aussi très reconnaissant. En tout les cas, je pense être fin prêt pour reprendre une équipe première. 
 
 
Wf: Tu as eu l'occasion de collaborer avec de grands clubs belges et européens en tant que consultant ou scout. Que t'ont apporté ces expériences?

Comme je dis toujours, beaucoup de richesses. Je suis devenu riche, pas par l'argent, mais par mes contacts et loyauté envers les joueurs et clubs. J'essaye de partager cette expérience avec mes clubs et mes joueurs. A chaque expérience, j'ai gardé le positif et me suis créé  un profil d'entraîneur alliant le respect et discipline flamande, le travail technique allemand, l'aspect tactique italien, la répétition des phases française et l'oeil très critique des Anglais pour qui j'ai travaillé de manière directe à Manchester City  et à Nottingham Forest).
Aujourd'hui, j'ai hâte de mesurer mon travail au niveau première.
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