Neeskens Kebano : "Mon mental m'aide à atteindre mon meilleur niveau"

Par Edgar Makanga

Au Pays de Charleroi, staff et joueurs tentent d’oublier la déroute de mercredi soir à Lokeren (5-2). Alors que le score était déjà de 1-0 en faveur des Waeslandiens, l’exclusion et le penalty concédés par Guillaume François à la 38e minute ont complètement fait basculer la rencontre.

"Le retard du bus ne constituait pas une excuse : nous avons eu le temps de s’échauffer correctement. Nous n’avons tout simplement pas montré un bon visage", expliquait Neeskens Kebano jeudi après-midi, lors du point-presse du RCSC. "À dix contre onze, nous avons essayé de pousser mais nous y avons perdu beaucoup d’énergie. Notre adversaire avait un jour de récupération en moins par rapport à nous (NdlR : Lokeren avait joué dimanche à Mouscron, alors que Charleroi avait affronté Ostende le samedi) mais cela ne s’est pas vu."

J'espère continuer sur ce rythme-là"

Au Daknam, l’international a néanmoins sauvé l’honneur des Zèbres en signant un doublé : un penalty (57e) pour réduire le score (2-1) et surtout un superbe coup-franc en pleine lucarne (82e) pour fixer le marquoir (5-2).

"J’étais le premier en haut de la liste des tireurs désignés pour les coups de réparation. Pour les coups-francs, c’était pour celui qui le sentait le mieux", précise le médian offensif de 22 ans.

Déjà buteur sur la pelouse de Genk (1-1), le 27 septembre dernier, en déplacement en Côte d’Ivoire (3-4) avec la sélection de la RDC, le 15 octobre, et passeur à La Gantoise (2-2), le 18 octobre, Neeskens Kebano respire assurément la toute grande forme, et ce, particulièrement face aux grandes équipes.

"Je me sens bien au niveau mental et cela m’aide à atteindre mon meilleur niveau. Voilà pourquoi je suis décisif en ce moment. Je continue à travailler pour être le plus performant possible. J’espère continuer sur ce rythme-là."

Clarification de la direction envers le groupe par rapport à Felice Mazzù

Le malaise actuel autour de Felice Mazzu ne semble pas perturber le vestiaire carolorégien.

"Cela fait partie de l’offre et de la demande. C'est le football", expliquait Kebano. "Entre joueurs, nous n'en avons pas parlé dans le vestiaire. Il ne faut pas s’éterniser sur ce genre d’histoires et au contraire, aller de l’avant."

Jeudi, la direction est descendue dans le vestiaire avant l’entraînement, afin de s’adresser aux joueurs.

"Felice Mazzù a refusé l’offre du Standard. Nous sommes fiers d’avoir un entraîneur qui se mouille autant dans le projet carolorégien", expliquait Pierre-Yves Hendrickx, le directeur administratif du RCSC. "Nous tenions vraiment que les joueurs se rendent compte de ce geste. Dès lors, leur implication se doit d’être encore plus grande."