Prés. : Brésil : Dunga, un fou ?

Description en quelques lignes

Le Brésil, c’est tout simplement le plus grand pays d’Amérique latine. Comprenez le plus peuplé et le plus étendu. Il couvre la moitié de l’Amérique du Sud. C'est-à-dire une surface de quasi neuf millions de km2 (300 fois la Belgique !) et près de deux cent millions d’habitants. Des chiffres qui en font le 5e plus grand pays au monde. Pas étonnant, dans ces conditions, d’avoir un tel réservoir de joueurs d’exception.

Son passé en Coupe du Monde

Vainqueur du trophée à cinq reprises déjà, les Auriverdes, absents du dernier carré lors de la dernière édition, vont tenter d’accrocher une sixième Coupe du Monde à son tableau de chasse. Ce serait historique puisque aucun pays n’a jamais connu pareil événement. La Seleçao l’a entre autres emporté en 1994 aux Etats-Unis et en 2002 en Asie (la Belgique de Wilmots s'en souvient encore).

Ses forces

Si Kaka est à son vrai niveau, il pourrait, à lui seul, porter la Seleçcao à bout de bras. Mais sera-t-il au top de sa forme ? On peut se montrer sceptique dans la mesure où il sort d’une saison marquée par les blessures à répétition avec le Real. A côté de la star auriverde, il ne faut pas sous estimer l’impact de Robinho, qui s’est refait une santé à Santos. Ou encore Grafite, qui a explosé en bundesliga. Auteur d’une cinquantaine de buts en championnat lors de ses deux dernières saisons à Wolfsburg, il faudra tenir l’ancien joueur du Mans de très près. Et en parlant de marquage strict, le Brésil peut faire confiance à Lucio pour diriger sa défense d’une main de maître, lui qui vient de réaliser le triplé Ligue des champions-Championnat-Coupe sous les couleurs de l’Inter.

Ses faiblesses

La sélection de Dunga manque de folie en l’absence de Ronaldinho et Pato. Pour ne citer qu’eux. Pourtant auteurs d’une saison honorable avec le Milan AC, le sélectionneur brésilien a décidé de s’en priver. Il pourrait s’en mordre les doigts et se mettre tout le pays à dos, si les résultats ne sont pas à la hauteur. L’avenir dira s’il s’est tiré une balle dans le pied avant même le coup d’envoi du Mondial, lui qui a aussi laissé Adriano, fraîchement transféré à la Roma, à la maison. Peut-être Dunga a-t-il jugé que les joueurs précités n’étaient pas suffisamment opérationnels sur le plan mental. Puisque l’on sait qu’Adriano et Pato ont connu quelques tracas dans leur vie privée récemment. Avec la justice pour le premier cité et d'ordre sentimentale pour le second.

Son sélectionneur

Il fallait être fou et/ou avoir du cran pour se passer de joueurs comme Ronaldinho ou Pato. Dunga l’a fait, quitte à s’exposer aux critiques des observateurs. On verra si le champion du monde ’94, réputé pour ses qualités de travailleur de l’ombre durant sa carrière de joueur, a eu raison de sacrifier des joueurs aussi créatifs, capables de faire basculer une rencontre sur un simple passement de jambe.

Pronostic

Sachant que le Brésil était en finale lors de trois des quatre dernières éditions du Mondial, avec deux victoires à la clé aux USA (’94) et en Asie (’02), il est automatiquement l’un des grands favoris à la succession de l’Italie. Eliminé prématurément lors de la dernière Coupe du Monde en Allemagne, on peut toutefois craindre une issue semblable en Afrique du Sud, puisque Dunga a décidé de se passer d’une bonne partie de la force de frappe offensive dont dispose son pays. Au risque de se répéter...