Alfred Riedl, cet éternel globe-trotter !

Le site diepresse.com nous a donné des nouvelles ce dimanche de l'ex-attaquant du Sandard de Liège qui a évolué en bord de Meuse de 1976 à 1980.

Souvenirs.

C'est pourtant avec l'Austria de Vienne (en 1972), Saint-Trond (1973) et l'Antwerp (1975) qu'il fut sacré meilleur buteur des championnats autrichien et belge. Toujours en 1975, il a remporté le "Soulier de Bronze" comme troisième meilleur buteur en Europe. Ses qualités de finisseur ne pouvaient alors pas laisser indifférent quelqu'un d'averti comme Roger Petit. Et c'est ainsi que, durant quatre saisons, Alfred Riedl secoua les filets sous la vareuse rouche à plus de 50 reprises. Personne à Sclessin n'a oublié, notamment, lors de la saison 77-78, le tandem redoutable qu'il formait avec Harald Nickel (meilleur buteur avec 22 buts). En 1980, il prit la direction du FC Metz et termina par la suite sa carrière de joueur en Autriche.

Entraîneur et globe-trotter.

Outre quelques expériences comme adjoint ou comme coach principal en club dans son pays, en Arabie Saoudite, au Maroc, en Egypte et au Koweït, Alfred Riedl, 64 ans depuis le 2 novembre, polyglotte (allemand, anglais, français et néerlandais), a supervisé l'équipe nationale d'Autriche en 1990-91 durant huit matches et l'Iran en 1996-97 comme directeur technique. Il a aussi dirigé celle de Palestine, du Liechtenstein, du Vietnam et du Laos. Il a pris la direction de l'Indonésie en 2010 et 2012. Il est considéré en Asie comme un spécialiste des cas particulièrement difficiles. Cultures, religions, politique, intérêts personnels, lobbying, pauvreté ou bêtises de ses joueurs, rien ne l'effraie. Par conséquent, personne n'a été étonné, il y a trois semaines, par son nouveau retour à Jakarta et à la direction de l'équipe nationale indonésienne.

Riedl est très connu et apprécié dans cette contrée. Il accepte le poste pour la troisième fois. Son contrat court jusqu'à fin 2015, mais avec une clause particulière : si l'Indonésie (162ème mondial) ne gagne pas l'AFF Championship 2014 (le plus grand tournoi de l'Asie du Sud), l'autrichien peut être révoqué immédiatement. Diepresse.com souligne que, pour l'ex-star rouche, ce n'est pas un obstacle, mais plutôt un défi. Mission pourtant délicate dans un pays en proie aux conflits religieux et politiques sans parler d'une fédération où des luttes d'intérêts ne manqueraient pas.

Sauvé par un vietnamien.

L'enthousiasme de Riedl pour son travail dans un pays de 246 millions d'habitants n'est donc pas freiné par la situation complexe. Même une greffe d'un rein en mars 2007 ne l'a entamé. À l'époque, il fut sauvé par un vietnamien qui a été choisi parmi 100 candidats qui avaient répondu après un appel d'urgence à l'échelle nationale (en ce compris les femmes) pour trouver un donneur compatible. L'opération a eu lieu à Vienne. L'autrichien déclare à présent : "Je me sens en pleine forme, en pratiquant du sport presque tous les jours et je ne pense plus à cette l'opération."

Ne rien changer.

Ses voyages, constitués d'autant de destinations, lui rappellent des histoires innombrables faites d'aventures et d'anecdotes footballistiques. "C'est ce qui garde ce travail toujours très intéressant", a déclaré Riedl lors de sa récente visite à Vienne, il y a quelques semaines. Il ne voudrait rien faire d'autre dans sa vie.

La carte de visite d'Alfred Riedl : http://www.top-com.com/riedl/index.asp