Stroeykens et Sadiki ont ce qu'il manquait à Neerpede : un sacré caractère

Stroeykens et Sadiki ont ce qu'il manquait à Neerpede : un sacré caractère
Photo: © photonews

Combien d'équipes peuvent se vanter d'avoir en leur sein deux jeunes de 17 ans capables de prendre leurs responsabilités lors d'une séance de tirs au but ? Peu. Anderlecht en fait partie.

Tout a déjà été dit ou presque sur le caractère qu'il aura fallu à Noah Sadiki et Mario Stroeykens pour prendre un penalty lors d'une séance de tirs au but, en barrages de la Coupe d'Europe et alors que tout un club attend une qualification depuis cinq ans. Le tout à 17 ans. On ne peut qu'être admiratif, et se réjouir : ces jeunes garçons sont Belges, ont tout l'avenir devant eux et s'ils restent les pieds sur terre, ils iront loin. Vincent Kompany était parfois moqué pour le répéter un peu trop fréquemment : Neerpede fournit bien souvent l'équipe nationale belge, bien plus souvent en tout cas que d'autres centres de formation en Belgique. 

Neerpede, cependant, a longtemps manqué de quelque chose : du caractère. Des "c**illes", comme le disait avec humour Felice Mazzù. Pour un OVNI comme Romelu Lukaku, combien de joueurs plus discrets comme Youri Tielemans, Dennis Praet, Leander Dendoncker ou Yari Verschaeren ? Des garçons irréprochables, mais auxquels il aura fallu du temps pour devenir des leaders, des caractères - Verschaeren, s'il a passé un palier sportif, n'est d'ailleurs pas encore un leader. Francis Amuzu non plus. Ils pourraient ne jamais le devenir. Ils n'en ont pas l'obligation : il est possible de faire toute une (grande) carrière en ne parlant qu'avec ses pieds. 

Lissés par des leçons précoces de gestion de leur image, par un entourage de plus en plus prudent, mais aussi par une tendance qu'a Anderlecht à privilégier les joueurs disciplinés (on se rappelle du cas Mohamed Guindo, ou des difficultés rencontrées par Antoine Colassin), les jeunes de Neerpede ont parfois paru sortir du même moule. Sportif, c'est normal ; humain, c'est plus étonnant. Un garçon comme Alexis Saelemaekers, un peu bravache, un peu grande gueule, dénotait. Mais faisait du bien, aussi. Car l'ADN du RSCA, c'est aussi ça : des kets un peu dikkenek, sûrs d'eux, avec du caractère. 

On ne reprochera jamais à un joueur d'Anderlecht d'être discret. Parfois, c'est dû à une timidité naturelle plutôt qu'à un mode de formation lié au club. Mais il est bon, parfois, de voir un jeune comme Noah Sadiki sortir un peu du moule à l'interview d'après-match, sourire, oser. Stroeykens se fait pour le moment discret en zone mixte mais a montré son caractère sur la pelouse en prenant la balle, peu importe où elle a fini. Peut-être également que les projecteurs de la D1B, et les obligations médiatiques qui y sont liées, en feront sortir quelques uns de leur cocon pour dévoiler leur personnalité. Neerpede a-t-il "des c**illes" ? On a envie de le croire. 

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