Théo Leoni n'a jamais pensé à partir : "Dans ma tête, c'était Anderlecht et rien d'autre"

Théo Leoni n'a jamais pensé à partir : "Dans ma tête, c'était Anderlecht et rien d'autre"
Photo: © photonews

Théo Leoni a patiemment attendu son heure, mais a finalement pu faire ses débuts en équipe A avec Anderlecht. Il nous raconte, posément et avec une belle maturité, comment il a vécu cette longue période dans l'antichambre de l'élite.

Théo, enfin tes débuts en équipe A. Est-ce qu'on peut dire qu'il était temps, quand même ? 

(rires) Je ne vais pas dire qu'il était temps, mais je vais dire...enfin. J'ai été très patient, c'est vrai, mais je savais que mon heure viendrait. Et pouvoir faire mes débuts devant ce public, porter ce maillot en équipe A, quelle fierté. 

C'est paradoxal, mais ce soutien du public, c'est parce qu'ils...te connaissent, car ça fait longtemps qu'eux aussi attendaient ces débuts. Comment as-tu vécu ce temps passé à voir des gars de 17, 18 ans te passer devant ?

Chacun sa trajectoire, chacun son timing. J'ai travaillé dur, j'ai été bien entouré par ma famille, par mon agent, par le club. Ils m'ont bien aidé au quotidien. Après, le plus important, c'est mentalement, car au-delà de tes qualités, dans le football c'est le mental qui prime. L'entraîneur Robin Veldman m'a aussi énormément accompagné, ça fait un an et demi qu'on travaille ensemble et je ne le remercierai jamais assez. 

Il ne t'a rien dit quand tu es monté au jeu ? 

Non, rien de spécial. J'ai suivi la théorie et dès qu'il parlait des milieux de terrain, j'écoutais attentivement, mais avant de monter, il m'a juste regardé et dit "enjoy".  On se connaît depuis un an et demi désormais. D'ailleurs, depuis son arrivée à la tête de l'équipe A, il essaie déjà de changer les choses, il travaille dur et je sais qu'il sera coach d'un grand club un jour. 

Tu as fait preuve de beaucoup d'audace en rentrant au jeu.

Quand vous êtes joueur d'Anderlecht, vous devez avoir de l'audace (sourire). On est formés à dominer depuis qu'on est petit, quitte à perdre la balle, on ne peut pas se cacher. On ne nous l'enlèvera jamais, c'est la qualité de Neerpede ! 

Chacun sa trajectoire, je n'étais pas prêt à 17 ans pour l'équipe A 

Quand on voit la confiance que Veldman te donne, l'objectif ne sera-t-il pas un jour d'être titulaire ? 

Écoutez, on va prendre palier par palier, d'abord essayer de grappiller des minutes, montrer que je mérite ma place, aussi à l'entraînement. Et puis, petit-à-petit, si le coach estime que je le mérite, pourquoi pas espérer mieux. C'est lui qui fait les choix. Mais moi, en tout cas, je me donnerai à 100%. 

Ce qui frappe, c'est ta maturité.

J'ai déjà 22 ans ! (rires) Je suis plutôt calme, j'ai un peu plus d'expérience, j'ai toujours été le plus âgé et le leader dans le vestiaire des U23. Je dois donc donner le bon exemple, et ce n'est pas que sur le terrain. 

Tu n'as jamais désespéré ? 

Comme je l'ai dit, à chacun sa trajectoire. Ca n'a pas été facile, j'ai eu des hauts et des bas mentalement. Mais chacun a son moment, certains commencent plus tard mais durent plus longtemps, d'autres commencent très jeune...il n'y a pas de chemin idéal. Maintenant, j'espère que ça va durer, je ne veux pas jouer un ou dix matchs. Je suis un clubman, je veux en jouer des centaines. 

Tu es ici depuis ton plus jeune âge. Quels sont tes souvenirs marquants au Parc Astrid ? 

Les soirées de Ligue des Champions, quand je faisais bouger le drapeau de la compétition dans le rond central (rires). Tous ces grands joueurs autour de moi, ceux d'Arsenal, du Borussia Dortmund...j'ai aussi pu tenir la main d'un joueur en montant. Je crois que c'était Youri Tielemans. J'étais très fier. 

Durant tout ce temps, tu n'as jamais songé à aller chercher du temps de jeu ailleurs ? 

Non, dans ma tête, ça a toujours été Anderlecht. Honnêtement, même si j'ai eu des moments de bas, j'ai toujours cru en moi. Le club avait un projet pour moi, mais j'étais un tard mature, je n'étais pas prêt à 16-17 ans et je l'ai compris. J'avais ça en tête, je savais que j'arriverais plus tard en équipe A. Mais je n'ai jamais pensé à aller ailleurs car je suis comme chez moi ici. Ce club est ma famille, je m'entends bien avec tout le monde, je suis un gars d'ici. 

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