Romelu Lukaku et les finales : une histoire de malédiction

Romelu Lukaku et les finales : une histoire de malédiction

Grand compétiteur qu'il est, Romelu Lukaku cultive plus encore que la moyenne la haine de la défaite. Celle de samedi face à Manchester City est pourtant la dernière longue série en finale.

C'est l'histoire d'un attaquant qui a aidé les Diables Rouges à changer de dimension. Avec Vincent Kompany, Kevin De Bruyne et Thibaut Courtois, Romelu Lukaku a été l'incarnation d'une génération qui a cassé les codes du passé pour ramener une mentalité de vainqueur au sein du groupe. Une nouvelle levée qui n'hésite plus à étaler sa confiance en soi, quitte à passer pour arrogante aux yeux de certains. La Belgique a rarement été un pays où l'on ose afficher tout haut ses ambitions et son succès.  

Après la victoire de Thibaut Courtois en Ligue des Champions l'an dernier, ce sont Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku qui ont eu l'occasion d'assouvir leur soif de victoire en décrochant la coupe aux grandes oreilles. Si KDB a une nouvelle fois dû sortir sur blessure, il s’est consolé en décrochant le graal. Au contraire d’un Lukaku à nouveau hanté par la défaite en finale et les occasions de la dernière demi-heure.  

Pour Big Rom, c’est un nouvel échec à ce stade. A 30 ans, il ne compte “que” six trophées collectifs. Une moisson qui en ferait rêver plus d’un mais qui paraît maigre pour un attaquant de son calibre au vu des clubs d’envergure fréquentés depuis ses débuts professionnels en 2009.

Ce qui frappe surtout, c’est le chiffre de huit finales perdues par Romelu dans sa carrière. Et ce, en ne prenant pas en compte ses toutes premières minutes de jeu lors du test-match perdu face au Standard : seules les épreuves de Coupe sont considérées. 

Dans son palmarès, le Diable Rouge renseigne tout de même quatre coupes. La dernière remonte à moins d’un mois lors du succès interiste en Coupe d’Italie. Un match que Lukaku a commencé sur le banc, montant au jeu alors que l’Inter menait déjà au score face à la Fiorentina (rappelons quand même son but crucial en quart de finale pour éliminer la Juventus).

En janvier, il ne joue même pas une minute lors du triomphe face à l’AC Milan en Supercoupe. Même topo lors de ses jeunes années à Chelsea lors de la FA Cup à l’occasion de laquelle il n’est pas présent dans l’effectif.  

La seule finale remportée qu’il marque de son empreinte est celle de la Coupe du Monde des clubs 2022 où il ouvre le score pour Chelsea face à Palmeiras. Pour le reste, le meilleur buteur de l’histoire des Diables Rouges a souvent été au centre de l’attention lors de ces grands événements, mais avec des scenarii beaucoup plus cruels.  

A commencer par cette finale de Supercoupe d’Europe 2013 où il prend ses responsabilités en tirant le cinquième tir au but de Chelsea mais voit son tir arrêté par Manuel Neuer qui offre le trophée au Bayern Munich. Absent de l’effectif ce jour-là, le jeune Kevin De Bruyne est adversaire de Lukaku pour la deuxième grande finale de ce dernier. Il s’agit de l’apothéose de la FA Cup 2016 qui voit Manchester City l’emporter face à l’Everton de Romelu Lukaku et...Roberto Martinez. 

La première de trois défaites en finale de FA Cup avant les désillusions de 2018 où Manchester United s’incline 1-0 face à Chelsea sur un but d’un certain Eden Hazard puis celle de 2022 où Big Rom ne peut empêcher la défaite aux tirs au but de Chelsea face à Liverpool. Un adversaire qui, la même année, privera également les Blues de League Cup lors d’une finale conclue au bout de 21 tirs au but. 

Sur la scène continentale, le raté de 2013 face au Bayern et la récente défaite face à Manchester City ne sont pas les seules déceptions. Lors de la Supercoupe d’Europe 2017, Lukaku avait pourtant réduit le score pour Manchester United face au Real Madrid. En vain.  

Plus cruel encore : l’Europa League 2020 lors de laquelle Romelu est élu meilleur joueur de la compétition avec 7 buts en 6 matchs. A nouveau, il pense mettre l’Inter sur les bons rails en ouvrant le score face à Séville. Mais il devient le héros malheureux de la finale en déviant dans ses propres filets une reprise acrobatique de Diego Carlos sur le but décisif.  

En grand compétiteur qu’il est, Romelu Lukaku s’est toujours relevé de ces échecs dans le money time. Après une saison compliquée conclue par cette défaite face à Manchester City, nul doute que sa rage de vaincre sera au plus haut pour les prochains mois. De quoi présager de bonnes choses pour les Diables Rouges et son futur club ? 

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