Quand Bergkamp rendait fou les Pays-Bas

Julien Denoël
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Quand Bergkamp rendait fou les Pays-Bas
Photo: © SC

Il y a 17 ans, jour pour jour, les Pays-Bas affrontaient l'Argentine en quart de finale du mondial français. Sous un soleil de plomb, Dennis Bergkamp allait faire chavirer tout un pays d'un but rentré dans la légende.

Marseille, 4 juillet 1998, 17h30. Les Pays-Bas et l'Argentine rentrent sur le terrain. En cette fin d'après-midi, les deux nations vont se disputer une place en demi-finale. C'est l'une des grosses affiches de ces quarts de finale.

Emmenés par des Kluivert, Davids, Bergkamp, Cocu ou Van der Sar, nos voisins bataves ne partent pas spécialement favoris. Il faut dire qu'en face, il y a du répondant : Veron, Zanetti, Batistuta, Simeone, Almeyda, etc. Du lourd, du très lourd.

A la 12e, c'est Patrick Kluivert qui ouvre les hostilités. Mais cinq minutes plus tard, Claudio Lopez ramène les deux équipes au point de départ. Pour la suite, les deux équipes se neutralisent et personne ne parvient à prendre le dessus sur l'autre. Jusqu'à cette 89e minute.

Bergkamp sort de sa boite

Alors qu'on se dirige vers les prolongations, Franck De Boer relance depuis la défense. Une balle longue, très longue, en direction de Dennis Bergkamp. Un caviar que l'attaquant d'Arsenal ne se privera pas d'exploiter. Six secondes folles, de classe pure, d'instinct. Le temps s'arrête, la magie opère.

« Encore une fois, quand la balle arrive sur moi, je n'ai qu'une idée en tête : créer ce petit espace qui me permettra d'aller au bout. D'abord tu récupères le ballon. Ensuite… Bon, Frank (de Boer, ndlr)sait exactement ce qu'il va faire. On s'était vus. Juste un instant. Je le regarde, il me regarde, et je saisis qu'il va me donner le ballon. Alors je cours aussi vite que je peux. J'ai dû mettre cinq ou six mètres au défenseur sur cet appel. Ensuite le ballon arrive au-dessus de moi. Là, deux options. La première : je le laisse rebondir et je le contrôle au sol. C'est le plus facile, mais je risque de me retrouver au niveau du poteau de corner. La seconde : sauter et essayer de le récupérer en l'air. Ce qui implique aussi de contrôler la balle en l'air. La contrôler complètement. Et après, c'est comme le but contre Leicester : je dois la prendre de l'intérieur parce que le défenseur se dirige vers moi. Je ne m'inquiète pas de l'angle de mon pied, parce que c'est quelque chose que je fais tout le temps : je sais comment contrôler presque n'importe quel ballon. Ce que je veux, c'est être hyper stable. C'est une question d'équilibre. Tu dois rester aussi calme et immobile que possible, comme si tu te tenais debout sans bouger... Mais en l'air, et en contrôlant le ballon. Si je bouge, le défenseur peut le récupérer. Donc il faut que je le garde sur l'intérieur du pied. Voilà. Ensuite, quand je le récupère, je pense juste : "C'est la première étape."Parce que je sais que la séquence entière, c'est trois touches. Et je sais que je ne peux arriver à la seconde étape que si la première se passe bien. Si la balle était allée plus loin que prévu, j'aurais dû me réajuster », expliqua-t-il un jour à So Foot.

A la télévision néerlandaise, le commentaire de Jack De Gelder est tout autant devenu une légende. Le journaliste pete littéralement une case au moment où Bergkamp propulse le ballon dans les filets de Roa, prononçant alors son nom de nombreuses fois. A voir et à revoir, frissons garantis !


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