Copa America : Le Chili au bout du suspense

Julien Denoël
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Copa America : Le Chili au bout du suspense
Photo: © SC

Cette nuit, le Chili a conquis la première Copa America de son histoire après un match dingue plein de rythme (0-0, 4-1 tàb). La pièce aurait pu tomber de chaque côté mais Claudio Bravo a su sortir le grand jeu dans la séance fatidique des tirs au but.

Par Julien Denoël

Dans un Estadio Nacional de Chile gonflé à bloc avec près de 40.000 chiliens prêts à soutenir leur équipe, jamais une équipe n'avait autant évolué à domicile pour une finale de Copa America. Logiquement, le Chili partait favori de ce match dont il avait tant rêvé en début de tournoi. Pour l'Argentine, en revanche, c'était l'occasion d'effacer la déception de la dernière Coupe du Monde mais également de la Copa America précédente.

Dès le début du match, il ne faisait aucun doute qu'on allait assister à une grande rencontre. Les deux formations se montraient offensives à souhait. Fort critiqué durant le tournoi, Alexis Sanchez laissait s'exprimer (enfin !) tout son talent pour emmener la ligne d'attaque chilienne. Derrière lui, Vidal avait à coeur de faire oublier les déboires de son début de Copa et enfilait son costume taille patron. Du côté argentin, c'est Aguero qui animait l'attaque en créant pas mal d'espaces et en demandant énormément le ballon. Messi, quant à lui, n'a pas pesé sur la rencontre comme on aurait pu l'espérer.

Quelques occasions, mais un rythme dingue

Ce match, finalement, aura été une démonstration défensive par l'offensive. Tout au long des 120 minutes de jeu, les deux équipes n'ont pas arrêté d'attaquer, comme en toute fin de rencontre quand les deux équipes poussaient à fond, à la limite de la rupture, alors qu'il aurait été plus sage d'attendre tranquillement les prolongations.

Tout au long des 120 minutes de jeu, les deux équipes n'ont pas arrêté d'attaquer

Toutefois, les occasions ne furent pas nombreuses. Quelques ratés dans la dernière passe, mais surtout une organisation défensive et une concentration intense de chaque côté. La plus grosse possibilité est finalement à mettre à l'actif de Alexis Sanchez en fin de match lorsqu'il profita d'un mauvais alignement de la défense albiceleste pour armer une reprise de volée à la retourne qui fila juste à côté du but de Romero. Higuain manquait lui aussi de peu l'ouverture du score en fin de match mais, en bout de course, il ne parvenait pas à redresser assez le ballon qui finissait dans le filet latéral. C'est donc finalement, en toute logique, qu'un 0-0 vint clôturer cette rencontre

Claudio Bravo fait le boulot

Vint alors la fatidigue et stressante séance des tirs au but. Exercice ô combien particulier, qui plus est lors d'une finale comme celle-ci. Le premier à s'élancer fut Fernandez. Frappe puissante pleine lucarne, merci, au revoir. Messi ensuite qui se chargea d'inscrire le seul tir au but argentin. Derrière, Vidal se fit une frayeur mais sa frappe lourde empêcha Romero de dévier suffisamment le ballon. Higuain propulsa le ballon au-dessus du but avant que Aranguiz ne creuse l'écart. Moment choisi par Claudio Bravo pour sortir le grand jeu et stoper parfaitement la frappe de Banenga. Restait alors à Alexis Sanchez de convertir le sien.

Une victoire tellement symbolique dans ce stade national qui, 41 ans auparavant, servait de prison aux opposants du régime Pinochet.

L'attaquant d'Arsenal savait qu'il avait un moment historique au bout de sa course et de son pied. Alors, tant qu'à faire, autant la jouer grand prince jusqu'au bout : une petite panenka et la Copa America dans la poche de la Roja. Une victoire tellement symbolique dans ce stade national qui, 41 ans auparavant, servait de prison aux opposants du régime Pinochet.


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