Premier but en D1 pour Roman Ferber : "Je n'ai rien à revendiquer"

À Lokeren, Edgar Makanga

Troublion et ambianceur du vestiaire carolorégien, l'enfant de Montignies-sur-Sambre est apparu presque étonnamment sobre en mixed zone, à l'issue de la rencontre.

"J'ai appris samedi que j'allais démarrer la partie. Mais je ne m'attendais certainement pas à marquer pour ma première titularisation en D1", déclarait Roman Ferber. "Cependant, je savais que j'allais avoir deux ou trois occasions au maximum. Je devais donc tenter de convertir ma première."

Le stress ne fait pas partie des attributs de l'attaquant de 22 ans, en permanence décontracté.

"Si tu commences à paniquer, alors tu perds tes qualités. J'ai essayé de me mettre en confiance dès ma première touche de balle", poursuit l'ancien sociétaire du RAEC Mons, avant de raconter son tout premier goal en Jupiler Pro League. "Je me suis retourné du bon côté avant de me retrouver face au gardien. À ce moment-là, je n'ai pensé qu'à une seule chose : frapper."

Hormis le résultat final, Roman Ferber aura donc signé des débuts de rêve pour une première titularisation en Jupiler Pro League.

"Mon but ne change rien à mon statut. Je n'ai rien à revendiquer. Ce n'est pas parce que je viens de trouver le chemin des filets que je vais soudainement réclamer une place de titulaire. Il y a un an, je terminais ma préparation en P1 Hainaut avec l'Olympic de Charleroi", rappelle le jeune attaquant, remplacé à la 62e minute par David Pollet. "Physiquement, j'ai éprouvé des difficultés en seconde période. J'ai donc préféré demander au coach de me remplacer par un joueur plus frais."

Avec plus de rigueur, on aurait pu s'imposer"

Staff et joueurs du RCSC étaient naturellement ravis de la réussite de Roman Ferber, très apprécié au sein du vestiaire du Mambourg. "Si cela se trouve, la saison prochaine, je serai à nouveau à l'Olympic", ajoute l'intéressé. "Dans le football, on ne sait jamais. J'essaie donc de profiter de chaque moment. Tout le vestiaire était content pour moi, cela illustre à merveille la mentalité du groupe, où chacun travaille pour l'autre. Je dois continuer à travailler à fond pour mériter du temps de jeu."

Les Zèbres ont décroché un partage à Lokeren (2-2), après avoir mené au score à deux reprises.

"Avec plus de rigueur, on aurait pu maintenir le score et ramener les trois points", poursuit le Hennuyer. "Ceci dit, nous n'avons pas véritablement eu les occasions pour tuer la rencontre."