La montée tardive, un cadeau empoisonné?

Olivier Baute
| 0 réaction
La montée tardive, un cadeau empoisonné?
Photo: © SC

La dernière quinzaine du mois de juin a sérieusement orienté les montées et descentes la saison dernière.

Les retraits des équipes de Visé et Vaux-Borset le 18 juin et la radiation du CS Verviers le 30 juin ont permis à certaines équipes de monter d'un échelon en dernière minute. Si au départ, cette promotion était la plupart du temps considérée par les clubs comme une année de gagnée par rapport à un objectif fixé, elle se révèle de nombreuses fois un cadeau empoisonné en raison de la tardiveté de l'annonce officielle!

Concrètement, les différents retraits ont permis à dix équipes de fêter une montée à l'étage supérieur. Verlaine et puis Lensois ont ainsi eu le privilège de rejoindre la Promotion. La cerise sur le gâteau pour ces clubs qui avaient l'ambition de monter à l'aube de la saison 2014-2015 et qui avaient construit un effectif pour atteindre cet objectif. Les deux clubs hesbignons ont lutté ferme avec le DC Cointe et Richelle durant toute la compétition et le tour final et ont eu droit à monter en Nationale par le fait que les disparitions de Visé et Verviers offraient des places au niveau national à des représentants liégeois.

La transition se passe plutôt bien pour ces deux clubs. Lensois, qualifié de dernière minute, a débuté sur les chapeaux de roues sous les ordres de Patrick Courtois, un vieux renard de la Promotion, avant de connaitre quelques ratés, mais est bien calfeutré en milieu de classement. Verlaine a lui plus difficile, lésé par de nombreux partages qui ne permettent d'avancer qu'à petits pas. L'équipe est treizième avec Aywaille, mais la deuxième place n'est jamais qu'à sept points dans cette Promotion D très disputée. Marc Segatto dispose des armes pour mener à bien sa mission. Le prochain derby, initialement programmé à Lensois ce dimanche, se disputera finalement à Verlaine en raison d'un problème d'éclairage au Patro. 


Plus difficile au niveau provincial

En première provinciale, ce sont Aubel et le Milanello qui ont décroché successivement la palme grâce au fait qu'ils ont remporté le tour final de leur série permettant de participer à l'intersérie. Aubel, quatorzième après douze rencontres, a actionné le couperêt ce dimanche au-dessus de la tête de Jean-Paul Nyssen au profit de Michel Remacle, entraineur de la P3. Les Herbagers ne comptent que huit points, soit un de plus que le Milanello qu'ils ont justement battu il y a dix jours.

Du côté du Milanello, la position de Marc Ansion ne semble pas pour l'heure en danger. L'équipe n'a appris sa montée qu'en dernière seconde et on sent qu'il ne manque pas grand chose aux Rossoneris pour faire jeu égal avec leurs adversaires. Il est à noter que dans cette première provinciale, les cinq dernières places sont occupées par des formations qui évoluaient en P2 la saison dernière. Seul Stockay est plus à l'aise avec 17 points.

Templiers navigue en milieu de classement en P2A. Ce n'est pas une surprise car les Condrusiens ont une équipe pour évoluer à ce niveau. Ils l'avaient d'ailleurs déjà la saison dernière à l'étage inférieur et ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes si ils ont dû attendre la mi-juin pour "fêter" leur montée en P2. Toutefois, Templiers doit rester sur ses gardes puisqu'il vient de connaitre le goût de la défaite à quatre reprises sur les cinq derniers matches et qu'il éprouve des difficultés à prendre des points hors de ses bases.

En P2B, Fabrice Dejardin vient d'être démis de ses fonctions au profit d'Etienne Delangre. Il faut dire que Fléron est collé à la dernière place de la série depuis le début du championnat, ce qui a obligé la direction du Royal Star à un choix difficile. Fléron avait recruté pour jouer le haut du panier en P3, mais la transition vers la P2, annoncée en dernière minute, est difficile. Hermée, prévenu dix jours plus tôt, n'a pas connu cette même difficulté. Le jeune noyau mis à la disposition de Benoit Nullens n'a connu qu'un saison de transition en P3, histoire de se faire les dents avant de retrouver une P2 qu'il avait découvert deux ans plus tôt, certainement un peu trop tôt. 

L'UCE Liège B de Jean-Michel Kowalski doit rester sur ses gardes. Après un bon début de championnat, l'équipe se montre inconstante et a déjà reçu quelques claques dont une sérieuse ce dimanche face à Strée, s'inclinant 1-7. "Après un super début de saison, certains se sont crus trop vite arrivés.... Il est temps pour eux de se remettre en question" annonce d'ailleurs le coach des rouge et bleu, bien conscient que son groupe doit rester concentré.

En série C, Banneux B a totalement manqué la transition vers la P3. Douze défaites en autant de matches, dont certaines très lourdes, font que les Sprimontois sont toujours collés sur la case départ. A charge pour Frédéric Collard, engagé en remplacement d'Alain Fays, de redresser quelque peu la barre, mais la mission semble difficile. Considérée comme une année de gagnée par rapport aux objectifs, cette montée pourrait être au final un fardeau puisqu'une descente en P4 se profile à l'horizon alors que Banneux B aurait pu se faire les dents une saison supplémentaire à l'étage inférieur.  Banneux B a été un des promus de dernière minute, comme Fléron et le Milanello!

Le sort d'Xhoffraix B est à peine meilleur. Après sept défaites de rang, l'équipe a connu son premier succès face à une formation de Pepinster bien décevante. Toutefois, tout espoir est permis au vu de la récente performance face au FC Eupen, contraint au partage. Avec quatre points, Eupen B est quinzième et la treizième n'est jamais qu'à quatre points!

Une montée de dernière minute peut donc se révéler un cadeau empoisonné. Surtout qu'elle ne peut être refusée sous peine de radiation par la fédération. Alors que les championnats sont à présent dans leur deuxième tranche, quelques entraineurs en ont déjà fait les frais et d'autres pourraient suivre.

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news