Interview De Ridder: "Le star system est plus présent en Inde"

Olivier Baute
| 0 réaction
De Ridder: "Le star system est plus présent en Inde"
Photo: © SC

Walfoot a retrouvé un coach belge de l'autre côté du monde. Philippe De Ridder apporte son expérience au club de Dayu FC situé près de Pekin. Mais c'est surtout en Inde que cet entraineur qui a participé à la formation de Junior Malanda s'est fait une belle réputation.

Troisième et dernière partie de cette rencontre avec Philippe De Ridder, qui à l'image de Tintin, est partie au bout du monde afin de vivre sa passion, le coaching. (Re)Découvrez les première et deuxième partie de cette interview en cliquant ICI et LA.
 
Après avoir professé durant de nombreuses années en Inde, tu viens de t'engager en Chine, à Dayu, un club de la banlieue de Pékin. Le football dans ces deux pays est-il comparable?

"Oui et non. Ce sont des pays en manque de bons joueurs et qui veulent améliorer cette situation. La Chine et l'Inde sont des pays immenses et qui ont les finances pour suivre lorsqu'ils décident d'investir dans un projet. Mais, la Chine est plus professionnelle dans l'organisation des matches, la construction et la maintenance des stades. De même, les joueurs sont de meilleure qualité".

L'Inde peut toutefois bénéficier d'une culture plus foot que la Chine. "Effectivement, le star system est plus présent en Inde. A Kolkata, tu passes dans la rue, les gens prennent des photos, demandent des autographes. En Chine, j'ai pris un verre avec Arie Haan, ex-entraineur d'Anderlecht, du Standard et de la sélection chinoise, et personne ne lui a demandé un autrographe, c'est totalement différent".
 
Mais alors, pourquoi est-ce que l'Inde ne parvient pas à sortir du lot en Asie? "Ils ont la passion, mais pas le savoir-faire. Il y a un manque de professionnalisme chez certains dirigeants. Beaucoup n'ont jamais touché un ballon, mais parlent du football comme si ils l'avait inventé. Leur culture est différente et elle doit s'adapter au football mondial, ce qui n'est pas si facile. Tout changement en profondeur demande du temps".
 

 
 

Je me vois mal coacher devant 2.000 ou 5.000 spectateurs

Reconnu en Inde et en Chine, Philippe De Ridder bénéficie-t-il de l'attention de certains clubs belges? "Non, pas vraiment. Mais, je dois avouer que si je devais revenir en Belgique, ce serait plutôt pour des raisons personnelles ou familiales, pas pour le football. Les places en D1 ou D2 sont chères et il y a beaucoup de bons entraineurs ou directeurs techniques sur le marché qui sont plus connus que moi! De plus, je me vois mal coacher devant 2.000 ou 5.000 spectateurs".

"Un défi qui m'intéresserait, ce serait d'être directeur technique d'un club qui veut progresser, qui a une vision de formation d'élite et aussi les finances nécessaires pour réussir ce projet" nous a tout de même avoué Philippe De Ridder. Il faut dire que le Bruxellois a parcouru du chemin depuis le titre de champion de D2 du RWDM en 1985.
 


 
Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news