Interview Conte à coeur ouvert: "Je respecte Weiler, Hasi n'a jamais été honnête"

Conte à coeur ouvert: "Je respecte Weiler, Hasi n'a jamais été honnête"
Photo: © SC

Ibrahima Conte est enfin à nouveau un homme heureux. Il voulait quitter Anderlecht depuis décembre, sans que ça se fasse. Cet été, il a finalement obtenu son bon de sortie.

C'est un vrai "ouf" de soulagement. Conte est bien heureux d'avoir quitté Anderlecht. "Pour moi, c'étai évident, je voulais quitter le club."

Ibrahima, tu as de toute évidence connu des moments difficiles la saison passée?

"Sérieusement, ça a été la période la plus difficile de ma carrière. Je mentirais si je disais autre chose. Je commençais même à douter de moi. Avec Anderlecht, j'ai joué deux bons matchs, nous avons gagné, et pour le troisième j'étais sur le banc. Sans explication! Ce genre de choses, c'est mauvais pour le moral.

Ne t'es-tu jamais "Tant pis, je ne donnerai plus le meilleur de moi-même"?

"Non, j'ai toujours eu de l'implication. J'aime le football, je veux jouer. J'ai eu le déclic à un momentt: je m'entraîne pour moi-même. Ils ne me font pas jouer? Ok. Ils me font jouer, ok aussi. J'ai toujours tout donné à l'entraînement. Personne ne peut me l'enlever.

Tu n'as pas espéré recevoir une nouvelle chance sous René Weiler?

"Non, vraiment pas, dans ma tête c'était clair: je voulais partir. Quelque chose était cassé avec Anderlecht. Je serais parti même si Mourinho était devenu coach du club. Je l'ai dit à Monsieur Van Holsbeeck, même à Hasi. Je ne voulais pas rester juste parce que j'étais à Anderlecht, j'ai d'autres ambitions."

Conte voulait absolument partir d'Anderlecht.

Hasi ne t'a jamais rien expliqué?

"Non, il n'a pas été honnête avec moi.Il m'a dit que je devais continuer à bien m'entraîner et que les chances arriveraient. Mais je n'ai jamais rien vu de tel. Ce qu'il a fait avec moi.. Après deux matchs, je n'ai même plus été envoyé à l'échauffement. Ils ont joué avec moi. Je ne suis pas un Minime qui commence à jouer au football! Je n'avais plus aucun contact avec Hasi à la fin."

Et avec Weiler?

"Oui, je respecte Weiler. Nous n'avons jamais vraiment discuté, mais il m'a directement dit: "Je n'ai pas besoin de toi". Le jour où il a fait le ménage dans le noyau. Au moins, lui a été honnête. Il a dit que je ferais mieux de chercher un autre club. J'ai apprécié ça. Hasi n'a jamais été honnête. Je savais qu'il ne m'utiliserait pas, mais chaque jour, il me disait que j'aurais une chance. Je n'ai rien contre Weiler. C'est un bon coach, j'ai pu le remarquer lors des quelques entraînements que j'ai faits avec lui. Tous les exercices étaient avec ballon."

As-tu reçu du soutien de tes équipiers?

"Oui, beaucoup me disaient que j'étais fit. Le pire, c'est que l'équipe jouait mal. Je ne veux casser aucun jeune, mais ceux qui jouaient à ma place n'étaient pas meilleurs. Attention, ce sont des amis, mais c'est au coach de prendre ses responsabilités. Celui qui joue mal, tu le sors. C'est le football. Quand un coach ne fait pas ça, il perd le respect du vestiaire. Badji m'a beaucoup aidé. Il m'a dit que je devais travailler pour moi-même et ça m'a énormément aidé."

Celui qui joue mal, on le sort, c'est le football; celui qui ne le fait pas perd le respect du vestiaire

Et il y avait des soucis dans le vestiaire, des tensions...

"Ca ne m'intéresse pas. J'avais de vrais amis à Anderlecht. Quand j'étais avec eux j'oubliais mes soucis."

Ensuite, tu as été envoyé dans le noyau B...

"B? C'était un noyau D. Je ne veux même pas en parler. Je ne veux pas me mettre des gens à dos.

Mais te voilà enfin à Ostende.

"Ca faisait longtemps que je voulais venir ici. Mais aucun accord n'avait été trouvé. Anderlecht ne voulait envoyer aucun joueur à Ostende. Je ne comprends pas bien ça. Avec ou sans moi, ça change tant que ça? Ils ont pris 4/6 contre Anderlecht. Et je n'y jouais pas encore...

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