La carrière internationale d'Axel Witsel n'est pas forcément finie

La carrière internationale d'Axel Witsel n'est pas forcément finie

Axel Witsel vient-il de faire une croix sur les Diables Rouges en rejoignant la Chine? On pourrait être enclin à le croire... mais les faits pourraient bien nous donner tort.

Axel Witsel a assez clairement fait un pas en arrière sur le plan sportif en rejoignant la Chine - pis encore: un club de milieu de tableau en Super League chinoise, dont il sera la grande star aux côtés de Jadson, ex-Shakthar Donetsk. Et ce même s'il aura l'opportunité d'être entraîné par Fabio Cannavaro, champion du monde et Ballon d'Or. Si le niveau de jeu en Russie était déjà discutable (et ses effets sur le jeu de Witsel avaient déjà pu se constater), jouer au Zenit restait encore préférable d'un point de vue sportif.

La fin des sélections? Pas forcément

Et pourtant, malgré ce niveau de jeu un peu flou, forcément inférieur à celui des grands championnats au vu des résultats de la Chine sur la scène internationale (l'équipe nationale chinoise est dernière de son groupe de qualification comprenant le Qatar, l'Ouzbékistan, la Syrie, la Corée du Sud et l'Iran, et n'a pas remporté la moindre victoire en cinq rencontres), les grands noms y ayant été transférés n'ont pas forcément vu leur carrière internationale s'arrêter.

Ainsi, Paulinho, ancien milieu de terrain de Tottenham et exilé depuis 2015 au Guanghzou Evergrande avec qui il a remporté la Ligue des Champions asiatique, est bel et bien toujours un des patrons de la sélection brésilienne. Il n'est d'ailleurs pas le seul international auriverde à évoluer en Super League: Renato Augusto (Pékin Guoan) et Gil (Shandong Luneng) étaient par exemple présents dans la sélection de Tite pour affronter l'Argentine en octobre dernier. Nul doute qu'Oscar, toujours performant avec le Brésil, continuera à être appelé.

Graziano Pellè, transféré à la surprise générale à Shandong Luneng après un Euro réussi avec l'Italie, a lui aussi bénéficié de la confiance du nouveau sélectionneur italien Giampero Ventura en vue de la campagne de qualifications pour le Mondial 2018, même si le refus de serrer la main à Ventura lors du dernier rendez-vous international a peut-être compromis son avenir en Azzurro. Même constat pour Gervinho (Hebei China Fortune) sur qui on compte toujours en Côte d'Ivoire malgré sa grave blessure au genou qui le tiendra écarté de la prochaine CAN.

Bien sûr, il y a des contre-exemples, comme Fredy Guarin, actif au Shanghai Shenhua et écarté de la sélection colombienne par José Pékerman qui juge que le trajet entre la Chine et l'Amérique du Sud laisserait son joueur trop fatigué pour jouer à 100% de ses capacités. Mais pour peu qu'un joueur soit un pion important de sa sélection, il semblerait que la tendance, au moins pour le moment et en attendant une éventuelle baisse de niveau des concernés, soit au bénéfice du doute chez les sélectionneurs...

La fin de l'immunité?

Axel Witsel ayant été, contre vents, marées et prestations en dents de scie, un pilier de l'équipe nationale sous Marc Wilmots, il a conservé sa place de titulaire sous Roberto Martinez, sans émerveiller ni décevoir. Son transfert en Chine ne devrait rien changer à court terme, Axel ayant de toute façon vu son jeu changer depuis son arrivée en Russie déjà.

Mais à moyen terme, Martinez devrait être attentif à l'évolution des autres joueurs. On le sait fan de Youri Tielemans, admirateur de Steven Defour et même plutôt réceptif au profil de Marouane Fellaini. Sans même mentionner un Dembélé qui commence à sonner comme une arlésienne en équipe nationale et un Nainggolan qui est l'évidence aux yeux de tout le monde sauf du sélectionneur jusqu'à présent. Ou, en forçant le trait, des Kums, Gillet ou même... Denayer (aligné médian avec Sunderland) qui pourraient se tenir en embuscade... Bref, la concurrence est particulièrement rude, contrairement peut-être aux cas cités plus haut de joueurs sélectionnés après leur exil chinois.

Que son transfert à Tianjin ne signifie pas la fin de la carrière internationale d'Axel Witsel dans l'immédiat est une quasi-certitude... mais sera-t-il de la partie jusqu'au Mondial 2018, ou sera-t-il remplacé progressivement par des joueurs plus jeunes, en pleine progression et évoluant dans un grand championnat européen? L'avenir nous le dira... mais le choix lucratif de l'ex-Standardman pourrait aussi... lui coûter cher.

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