Faris Haroun : "Je suis passé inaperçu"

Julien Denoël
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Faris Haroun : "Je suis passé inaperçu"
Photo: © Photonews

Talent prometteur de la génération des Diables qui avait atteint les demies des JO en 2008, Faris Haroun n'a pas eu la même carrière. Son seul regret ? Ne pas avoir été reconnu à sa juste valeur.

Quand tu vois les trajectoires de tes équipiers, qu’est-ce que ça te fait ?

Rien. Honnêtement. Je ne regarde que ce que j’ai fait, comment j’ai pu aider ma famille et quelles étaient mes ambitions. Je ne commence pas à regarder chez le voisin où il est, ce qu’il gagne etc. Je me concentre sur moi. On ne sait jamais ce qu’il se passe dans la vie des gens. J’ai joué en Angleterre, j’ai très, très bien gagné ma vie et je suis revenu près de ma famille maintenant. Ce plaisir familial est plus important à mes yeux que de jouer dans un grand club.

Tu es devenu international (6 caps) à Genk mais tu as perdu ta place au GBA. En signant à Middlesbrough, tu espérais récupérer une place dans le groupe ?

Je n’y pensais pas vraiment en m’engageant. Quand je jouais là et que j’y étais titulaire pendant deux ans, je me disais « pourquoi pas ? ». Surtout qu’on a joué contre des grosses équipes en Cup. Mais à ce moment-là, la Championship n’était vraiment suivie à sa juste valeur en Belgique. J’ai joué deux ans là mais, ici, c’est passé inaperçu. Alors que par après des Kebano, Vossen, Odoi y sont allés. A partir de là, on a commencé à s’y intéresser.

Tu le regrettes, ce manque de suivi ?

Non parce que moi, en partant, je n’avais pas dans l’idée de trouver une reconnaissance en Belgique. Toute ma carrière, j’ai travaillé dur pour, de toute façon, avoir peu de reconnaissance, notamment par rapport aux médias. Là-bas, le plus important, c’était qu’on soit content de moi. J’étais un des favoris des supporters, j’avais ma chanson. Ça, ça me fait plaisir parce que c’est le résultat du travail sur le terrain.

Il y a de l’amertume par rapport à ce manque de reconnaissance en Belgique ?

Non. Depuis que j’ai signé mon premier contrat à Genk, les gens avaient les yeux rivés sur moi en disant « c’est un jeune avec un gros contrat ». Par après, il y a eu plein de similitudes ou même des joueurs qui gagnaient plus. Pour moi, le plus important c’était les prestations. Mais pas pour tout le monde.

A l’époque, on te considérait comme un des plus talentueux de cette génération. Qu’est-ce que ça te faisait ?

Rien. Mon père m’a toujours fait garder les pieds sur terre. Du jour au lendemain, on peut te dire que tu n’es plus rien. J’ai toujours fait attention à ça et à me concentrer sur mes prestations.

Tu as encore des contacts avec des joueurs de la génération Pékin ?

Il y en a plusieurs qui étaient déjà des amis avant ça. Vincent, Moussa, ce sont comme des frères pour moi.

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