Charleroi sur courant alternatif

Du sang, de la sueur et des larmes. Le credo brugeois semble cette saison particulièrement adapté à ce que vit le Sporting de Charleroi, qui semble bien parti pour vivre une saison stressante jusqu'au bout. Plus que le bilan comptable, intéressant (6 points pris sur les neuf derniers en jeu), c'est plutôt cette incapacité à enchaîner qui inquiète.

Du pire au meilleur en passant par le meilleur et le pire

Le Charleroi vu à Anderlecht a probablement été le meilleur de la saison ou en tout cas le meilleur depuis 2017. Quelques jours après une victoire « à la Carolo » contre Zulte Waregem, on se disait que désormais, plus rien ne pouvait arriver aux Zèbres. Après une défaite sans idées à Ostende, est-ce toujours aussi sûr ?

La réception d'un Bruges non seulement requinqué mais abattant surtout ses dernières cartes dans la course au titre ou, au moins, à la Ligue des Champions, est un sacré défi. Sans Damien Marcq, impérial à Bruxelles, mais aussi sans Hamdi Harbaoui, qui n'a clairement pas de remplaçant dans le noyau carolo, la tâche sera ardue et nécessitera au groupe de Felice Mazzù de se regrouper autour de cet état d'esprit retrouvé depuis la victoire contre Zulte.

Reste que l'irrégularité zébrée semble bien ancrée. Le stress lié à la qualification des play-offs ? Envolé. Le manque de hargne constaté en début de phase finale ? Envolé également, au grand soulagement de Mazzù. Et pourtant, à Ostende, Charleroi a encore semblé en difficulté au moment d'enchaîner. Les joueurs en sont conscients, eux qui calmaient le jeu après la victoire acquise chez le leader. Si on suit la logique des montagnes russes suivie depuis le début de la saison par le Sporting, le match face à Bruges devrait être réussi...