Edito Nainggolan : et si l'heure était venue de se faire une raison ?

Nainggolan : et si l'heure était venue de se faire une raison ?

La Belgique s'est qualifiée pour la Coupe du Monde 2018... en grande partie sans la contribution de Radja Nainggolan, mis de côté par Roberto Martinez. Peut-il réintégrer le noyau d'ici la sélection finale ? Probablement. Doit-il ?

Radja Nainggolan sera-t-il en Russie ? Les pronostics iront bon train dans les semaines à venir, mais au moment de donner le nôtre, nous aurions tendance à être pessimiste. Si Roberto Martinez a choisi, lors d'une campagne qualificative importantissime, de se priver d'un joueur qui évolue à son meilleur niveau en Serie A, ce n'est probablement pas au moment de préparer le Mondial qu'il décidera de le réintégrer.

Une absence peu remarquée

Car voilà bien le constat un peu triste que l'on peut tirer au lendemain du dernier match de la phase de qualification : l'absence de Radja Nainggolan n'a été que peu remarquée lors de cette campagne. Pire : le seul résultat foncièrement mauvais enregistré par les Diables (1-1 à domicile contre la Grèce) l'a été avec Nainggolan au coup d'envoi.

C'est un fait, le Romain, lors de ses apparitions avec les Diables sous Martinez, n'a pas été bon. Tout simplement parce que son rôle, qui n'est absolument pas celui d'un numéro six en club, ne s'insère pas dans le schéma du sélectionneur espagnol. Trop peu discipliné, trop libre, trop imprévisible ; la folie de Radja apportait énormément à l'équipe de Marc Wilmots. Une équipe qui, à défaut d'avoir une boussole, s'accomodait bien d'avoir quelqu'un pour ramer dans tous les sens.

Roberto Martinez a amené plus de méthode dans l'entrejeu belge. Axel Witsel est resté incontournable mais semble avoir pris de l'ampleur (chose impensable à l'époque de sa signature en Chine) ; à ses côtés, aucun joueur ne s'est réellement imposé mais plusieurs semblent capables de tenir cette place. Jusqu'à un Youri Tielemans rayonnant hier.

Des déclarations maladroites

Abordons désormais l'aspect purement humain. Si intégrer Nainggolan dans le onze n'est, quoi qu'il en soit, pas une obligation en cas de sélection, ne pas même le reprendre dans le noyau n'a pas vraiment de justification sportive. Son profil ne colle pas avec le style de jeu de Martinez, passons ; mais Radja reste un des meilleurs milieux de terrain d'Italie et peut éventuellement offrir à l'Espagnol des options en cours de match.

"Martinez n'aura bientôt plus d'excuse" : Ces mots ont-ils condamné Radja ?

Le souci est donc humain. Cigarette ? Alcool ? Retards ? Contact humain difficile ? Les possibilités ne manquent pas et personne ne peut vraiment savoir quelle relation a le sélectionneur avec Nainggolan. Oui, Martinez devrait pouvoir passer au-dessus de ces soucis... si, sportivement, il en avait absolument besoin. Les faits ont prouvé que non. Mais, surtout, Radja Nainggolan n'a lui-même rien fait pour améliorer la situation.

Dans Het Laatste Nieuws, le milieu de terrain a en effet tenu des propos qui ont peut-être fait trop peu de bruit et sont trop peu souvent rappelés quand le "cas Radja" est évoqué. "Nous verrons bien quelle excuse il trouvera à l'avenir", ironisait-t-il. "Mais bientôt, Martinez n'aura plus d'excuse". Peut-on se permettre de parler de cette façon quand il faudrait plutôt baisser la tête ? Ces mots ont-ils condamné Radja ?

Peut-être que, dans les semaines à venir, Roberto Martinez décidera de passer l'éponge, d'avoir une discussion franche avec le joueur de l'AS Rome et de le réintégrer dans le noyau - peut-être déjà lors des matchs amicaux à venir au mois de novembre. Reste une certitude : maintenant et malgré les protestations du public, c'est l'Espagnol qui est en position de force. Car il n'a plus forcément besoin du Ninja.

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