Gand et Anderlecht, victimes de leur mercato

Luc Devroe pointé du doigt 

En temps normal - dans un club normal -, un mercato aussi agité que celui d'Anderlecht signifie que la saison à venir sera une saison de transition. Imaginer que Hein Vanhaezebrouck puisse, avec un noyau aussi chamboulé, faire des miracles directement était utopique et ce même si le mercato avait été totalement maîtrisé de A à Z. 

Or, et c'est bien le problème, on sent bien que cela n'a pas été le cas. Beaucoup s'accordent à dire que le mercato n'a pas forcément été taillé pour le coach anderlechtois. Le duo Coucke-Devroe ne peut pas nier avoir, dans certains cas, transféré dans l'émotion (les ex-Ostendais Milic, Musona et Dimata, même si ce dernier est une relative réussite, sont l'exemple le plus parlant) et certains arrivants n'ont clairement pas les épaules pour un club comme Anderlecht. 

Seul Luc Devroe semble pointé du doigt par les supporters - un rôle de tête de Turc que Herman Van Holsbeeck a endossé pendant de longues années. Marc Coucke, lui, peut s'en sortir avec un tweet, un sourire... et la promesse de renforts dès janvier.  Derrière, c'est encore Devroe qui devra assurer. Coucke a passé son été à promettre des renforts ; nous ne sommes que début octobre et il remet le couvert. Quand on y pense, c'est assez fou...

"Louwagie buiten" 

Une situation qui fait écho, dans un autre genre, à ce qui se passe à la Ghelamco Arena : là aussi, les départs de certains cadres ont été mal gérés et alors que Marc Coucke et surtout Luc Devroe sont critiqués après une campagne de transferts explosive, mais manquée, les supporters gantois sont de leur côté furieux du manque d'arrivées significatives. 

La Gantoise a en effet vendu pour près de 30 millions d'euros (!) cette année : Moses Simon, Samuel Kalu, Samuel Gigot, Rangelo Janga, Thomas Foket, tous ont quitté le navire pour plusieurs millions. Yuya Kubo a quant à lui été prêté à Nuremberg. Tant de départs donnent le tournis et vouloir les combler uniquement via des prêts ou des joueurs gratuits (le seul achat est celui de Vadis pour trois millions) était un choix étrange, voire incompréhensible. 

Résultat : les "Louwagie buiten" ont résonné devant le stade après la déculottée mémorable prise des oeuvres de Genk et Yves Vanderhaeghe a été remercié. Son successeur héritera du même noyau nettement insuffisant - et de la promesse d'investir en janvier, là aussi. Il n'y a qu'en Belgique, où tout ce qui importe est d'être dans le top 6, qu'on peut prendre à ce point son temps...