Interview "Je ne comprends pas pourquoi Mouscron ne s'appuye pas sur ses anciens joueurs"

Gonzague Vandooren a évolué à deux reprises à Mouscron. C'est d'abord là qu'il a débuté sa carrière professionnelle à la fin des années 90, avant d'y revenir en fin de carrière après être passé par le Lierse, le Standard et Genk.

Il connaît donc par coeur le Canonnier et ses supporters. "Mais je ne reconnais plus ce club", regrette le Hennuyer. "Je ne comprends pas pouquoi on va chercher à l'étranger ce qu'on pourrait très bien avoir chez nous", insiste encore Vandooren.

"Couillonnades"

Dans son viseur? Les arrivées de Jurgen Röber en tant que directeur sportif et ensuite de Bernd Storck pour reprendre l'équipe en mains à l'issue du départ de Frank Defays. "Je n'ai rien contre eux, je ne les connais pas personnellement, ils sont sans doute très compétents, mais pour moi, croire que ça va aider Mouscron à revivre, ce sont des couillonnades." 

L'ancien Hurlu estime surtout que ça ne correspond pas à l'Excel. "Je ne suis pas dans le club, je ne connais pas l'ambiance dans le groupe, mais je pense que ce n'est pas en faisant venir des gens comme ça qu'on va ramener les Mouscronnois au Canonnier. Les supporters ont aussi besoin de gens à qui ils peuvent s'identifier. Des anciens du club qui ont porté et mouillé ce maillot dans le passé." 

Et les exemples ne manquent pas. "Je ne parle pas de moi, mais il y a des gars comme Mbo Mpenza, Adnan Custovic ou Alex Teklak, et ce ne sont que quelques exemples, qui sont compétents, qui connaissent le football belge et Mouscron, et qui pourraient être très utiles dans ce club."

Mais aujourd'hui, les Hurlus ne font plus recette. Et même s'il y avait du monde au Canonnier la semaine dernière contre le Standard, c'est plutôt l'exception qui confirme la règle. "Mouscron a toujours été un club familial, mais ça ne l'est plus aujourd'hui. Et c'est peut-être aussi pour ça que le stade ne se remplit plus."