Antwerp - Anderlecht : deux trajectoires totalement différentes

Alors qu'ils s'affrontent dans un match au sommet ce dimanche, l'Antwerp et Anderlecht ont connu des trajectoires diverses ces dernières années. En 2017, l'Antwerp décrochait le titre en D1B alors que les Mauves étaient sacrés en Pro League. Mais depuis lors, tout a changé pour les deux équipes, et l'Antwerp est même passé devant Anderlecht au classement cette saison. 

Une direction qui sait où elle veut aller 

En s'offrant les services de Luciano D'Onofrio, le Great Old savait ce qu'il voulait. L'ancien dirigeant du Standard a su bâtir une équipe solide avec ses contacts et il a surtout été suivi par sa direction qui n'a pas hésité à investir de grosses sommes pour acheter l'un ou l'autre grand nom comme Mbokani ou Refaelov. Les ambitions du matricule 1 sont claires, le but est de devenir une équipe du top tout en se laissant le temps de grandir.

A Anderlecht, il y a eu un grand chamboulement au niveau de la direction une fois que Marc Coucke a repris le club. La campagne de transferts de Luc Devroe a été un échec total et au final, peu de transferts se sont montrés à la hauteur avec des achats qui ne correspondaient pas à l'ADN du Sporting que ce soit au niveau de la mentalité ou des qualités. Et du changement s'est déjà opéré, puisque Michael Verschueren a remplacé Luc Devroe en tant que directeur sportif.

Un effectif cohérent

L'Antwerp s'est construit un effectif très expérimenté et qui connaît bien la D1 avec des joueurs qui ont roulé leur bosse pendant des années dans notre championnat. Refaelov, Baby, Mbokani, Van Damme, Haroun, les exemples sont nombreux. Mais en plus de leur expérience, ce sont avant tout des joueurs de qualité sur lesquels l'Antwerp peut s'appuyer pour faire grandir le club.

Alors qu'à Anderlecht, les "cadres" ne sont pas suffisamment au niveau pour tirer les jeunes vers le haut. Finalement, c'est grâce à son centre de formation que les Mauves arrivent à limiter la casse. Saelemakers, Verschaeren, Lokonga et Bornauw font partie des rares satisfactions de cette saison. Et dans un effectif assez large, ce n'est facile pour personne, que ça soit pour l'entraîneur ou pour les joueurs.

Un pari gagnant

L'Antwerp a directement opté pour un entraîneur expérimenté qui connaîssait bien le championnat pour y avoir entraîné le Standard entre 2008 et 2010. C'était aussi un pari risqué vu qu'après son passage au Standard, Lazlo Bölöni, n'a plus connu le succès auquel il avait eu droit à Sclessin. Mais en lui mettant à sa disposition des joueurs qu'il a eu sous ses ordres, les choses semblaient déjà plus simples.

Chez les Mauves, on a voulu donner les rênes de l'équipe à Hein Vanhaezebrouck alors qu'il venait de se faire virer de Gand et qu'il ne parvenait plus à faire passer ses idées. C'était aussi un pari risqué qui a échoué. Avec Anderlecht, la sauce n'a jamais pris et il s'est également fait remercier. La direction anderlechtoise s'est alors tournée vers Fred Rutten, un entraîneur expérimenté, certes, mais sans aucune connaissance du championnat. Et là aussi, jusqu'à présent, ce choix ne porte pas ses fruits.