Genk 2011 : Où en sont les champions de l'époque ?

Genk 2011 : Où en sont les champions de l'époque ?
Photo: © photonews

Genk est donc champion, huit ans après son dernier titre. Le moment de regarder dans le rétroviseur : quel avenir attendait les champions de 2011 ?

Ils ont atteint le top absolu

L'armada de 2010-2011 était portée par beaucoup d'excellents joueurs, mais deux semblaient promis au firmament : Kevin De Bruyne (5 buts, 16 assists) et Thibaut Courtois. Tout a déjà été écrit sur la carrière de ces deux géants du football belge : tous deux ont été champions d'Angleterre, Courtois a été champion d'Espagne et a rejoint le grand Real Madrid. Demandez au public belge ce dont il se rappelle du titre de Genk et si certains vous citeront le duo Ogunjimi-Vossen devant, KDB et Courtois seront les noms les plus cités.

Ils ont réussi / réussissent une belle carrière

Koen Casteels, alors ... troisième gardien du Racing Genk, est parti avant de recevoir sa chance, mais s'est imposé en Allemagne, à Wolfsbourg, où il a été élu meilleur gardien de Bundesliga en 2016. Il n'a pas disputé une seule minute lors de la saison du titre, barré par Courtois ... auquel on le comparait en assurant qu'il avait presque autant de talent. Courtois parti, c'est Laszlo Koteles qui s'est imposé comme le nouveau héros de Genk entre les perches. 

Jelle Vossen a connu ses plus belles années à Genk : deux saisons à 20 buts en championnat, dont celle du titre, plus de 100 buts au total avec le Racing. Son passage en Angleterre ne sera pas une grande réussite et actuellement, Vossen est au placard à Bruges ; entre-temps, il aura cependant encore sorti au Jan Breydel deux saisons à 14 et 16 buts avec deux titres en prime en 2016 et 2018. Et il n'a jamais que 30 ans... 

Autre champion avec Genk ayant ensuite été champion avec Bruges : Anthony Limbombe. Le futur Soulier d'Ebène 2018 et international belge n'avait que 17 ans quand il fait partie du groupe champion de Belgique en 2011 ; il dispute 11 petits matchs cette saison-là et devra s'exiler aux Pays-Bas pour revenir au pays par la grande porte. Lui aussi patine un peu à l'heure actuelle, à Nantes, mais son parcours jusqu'ici est tout sauf un échec. 

Enfin, mentionnons ici Thomas Buffel, qui est devenu l'idole de Genk en traversant les années sans jamais vraiment perdre son niveau de jeu. Son départ en 2018 pour Zulte Waregem aura été un moment plein d'émotion pour ce natif de Bruges qui aurait pu quitter Genk pour les Blauw en Zwart, mais a préféré rester "chez lui". 

C'était le sommet de leur carrière 

Plusieurs joueurs expérimentés emmenaient le Genk de 2011 et ont vécu ce titre comme le couronnement de leur carrière. C'est notamment le cas de Daniel Tozser, le médian hongrois, 26 ans à l'époque et auteur de 8 buts et 11 assists. Le Pozuelo de Franky Vercauteren, départ hivernal en moins.

Il réussira ensuite un passage tout ce qu'il y a de plus honorable en Angleterre (Watford, QPR) et promène aujourd'hui sa belle patte gauche au pays (Ferencvaros, Debrecen depuis 2017). Son pendant tchèque, Daniel Pudil, réussira lui aussi à Watford après des expériences manquées à Grenade et Cesena, mais ce titre restera le dernier à son palmarès.

Elyaniv Barda était lui aussi presque trentenaire (29 ans) au moment du sacre ; il prolongera le plaisir à Genk jusqu'en 2013 avant de retourner au pays. Le Limbourg se rappelle de l'un des plus beaux artistes ayant porté le maillot genkois et ses 14 buts en 2010-2011 restent l'un des sommets de sa carrière. 

Eric Matoukou, l'enfant du club, présent depuis 2002, a également vécu là le grand moment de sa carrière. Le défenseur sénégalais a ensuite décroché à 28 ans un transfert en Ukraine, à Dnipropetrovsk, sans plus jamais tutoyer les sommets et revenant finalement... au Crossing Schaerbeek en 2017. 

Ca ne s'est pas passé comme prévu 

Plusieurs joueurs, au moment de son titre, semblaient à l'aube d'une belle carrière qui n'a pas vraiment donné ses fruits. C'est le cas du talent français Chris Mavinga, qu'on retient surtout chez nous pour son geste insensé sur Mehdi Carcela lors du match du titre. Le latéral sera ensuite titulaire à Rennes, mais atteindra vite son plafond et partira d'abord en Russie, puis à Toronto après une saison en prêt en Ligue 1. 

Le capitaine David Hubert aura vécu une drôle de carrière : Diable Rouge suite à cette saison fantastique, il est ensuite parti à Gand où il ne faisait pas partie des projets de Mircea Rednic. Ce sera l'exil à l'Hapoel Beer Sheva (où il retrouve alors Elyaniv Barda !) avant un retour en Belgique, mais pas au même niveau : Waasland, Mouscron et désormais la D2 à OHL. 

Kennedy Nwanganga, le buteur du titre, 20 ans à l'époque, a quant à lui été aventureux : jamais vraiment premier choix à Genk, il sera prêté en divisions inférieures, avant d'opter pour ... la Finlande et l'Inter Turku en 2016, puis la Géorgie et le Dinamo Batoemi en 2017. Après une pige en Albanie, il est sans club depuis décembre 2017... et espère bien se relancer, à seulement 28 ans. Un parcours qui n'est rien comparé à celui ... de Marvin Ogunjimi. Corée du Sud, Vietnam, Albanie, Chine, Biélorussie, Kazakhstan : Ogunjimi a fait de sa carrière un Erasmus avant de revenir récemment au Lierse-Kempenzonen. 

Comme on peut le voir, être champion peut mener au sommet comme être le sommet en soi et n'est pas synonyme de carrière réussie par après ; quel avenir attend les Leandro Trossard, Sander Berge, Ruslan Malinosvkiy et autres Aly Samatta après leur consécration cette année ? Il n'y a peut-être pas de nouveaux Kevin De Bruyne et Thibaut Courtois dans cette génération, mais le niveau global semble plus élevé. L'avenir nous dira ce qu'il en est ... 

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