Anderlecht a fait tout ce qu'il fallait, sauf marquer un but

Florent Malice
Florent Malice depuis le Lotto Park
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Anderlecht a fait tout ce qu'il fallait, sauf marquer un but

Quelle frustration pour le RSCA. Alors qu'ils étaient en supériorité numérique une mi-temps entière, les Mauves n'ont pas trouvé la faille face au KV Malines, malgré une prestation aboutie sur ... presque tous les plans.

On n'insistera jamais assez sur ce point : l'Anderlecht mouture Kompany a besoin de temps et du temps, il lui en sera donné par Marc Coucke comme par un public uni comme un seul homme derrière son "Prince" dont la patte est déjà visible, mais ressemble encore à l'empreinte d'un lionceau pas encore prêt à régner sur la savane. 

Pourtant, les lionceaux mauves seraient bien inspirés de rugir une première fois ce vendredi soir car si les points ne commencent pas à s'accumuler, août et septembre avec leur programme dantesque (Genk-Standard-Antwerp-Bruges) ne feront pas de cadeau. Le KV Malines, promu mais en pleine spirale positive, n'est pas un oiseau pour le chat pour autant. Mais la jeune garde anderlechtoise, emmenée par un Samir Nasri titulaire et capitaine, ne semblera pas impressionnée. 

Comme face au KV Ostende, mais cette fois sans les prises de risque et les frissons dans les travées, Anderlecht fera circuler avec une belle fluidité d'emblée. Le constat est cruel, mais le jeu au pied d'Hendrik Van Crombrugge et, surtout, la prestance et la vision claire de Philippe Sandler rassurent complètement. C'est des transversales et des passes vers l'avant du joueur prêté par City que partent les plus belles offensives Mauves, notamment lorsqu'il trouve un Jérémy Doku toujours aussi mobile. 

Patience est mère de vertu 

Sandler lui-même trouve presque le but sur corner, mais ni lui, ni les nombreux centres d'Amuzu et Doku ne trouveront la faille. Il faut dire qu'au bout de ceux-ci, il n'y a jamais personne, Gerkens restant aux abonnés absents. Cependant, jamais Anderlecht ne panique ; Michel Vlap alerte Thoelen, le Néerlandais et Nasri combinent bien et derrière, Sieben Dewaele comme Killian Sardella couvrent admirablement leurs flancs. 

À force de patience et de résistance aux coups de pression mis par Malines à force de taquets, le Sporting est récompensé par un fait de jeu : sur la dernière phase offensive de la première période, Thoelen fauche Amuzu juste devant le rectangle et est logiquement exclu (45e+3). 

Un jeu dont l'objectif est de créer le surnombre devrait profiter d'un adversaire en infériorité numérique, mais rien n'y fait à la reprise : l'absence d'impact dans les seize derniers mètres est palpable et force Simon Davies à faire entrer Isaac Kiese Thelin à l'heure de jeu. Le Suédois est un meilleur point d'ancrage que Gerkens, mais les combinaisons, si elles enthousiasment le Parc, ne trouvent aucune faille. 

Les minutes s'égrènent, il n'y en a assez naturellement que pour Anderlecht, mais le public ronge son frein : rien, rien, rien ne (se) passe. Thelin manque d'une pointure, Vlap frappe au-dessus, Amuzu manque tout ce qu'il entreprend. Si la fluidité du jeu, à relativiser face à 10 Malinois fatigués, est belle à voir, elle est stérile. 

 Si Thelin est un 9, il n'est décidément pas "le" 9 ; le Suédois ne se procure pour ainsi dire aucune occasion et c'est bien Zulj, puis Verschaeren, monté au jeu un poil tard, qui feront frissonner le stade ... en vain. Le KV Malines a fait le gros dos de manière admirable et repart du Lotto Park avec un point inespéré au vu de la tournure du match ...

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