Moqué par son propre public, Charleroi lâche déjà ses PO2

Florent Malice
Florent Malice depuis Charleroi
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Moqué par son propre public, Charleroi lâche déjà ses PO2

Drôle de soirée à Charleroi. Pas brillants sur le terrain, les Zèbres ont progressivement lâché prise face à Ostende sous les chants moqueurs de leur propre public ; le ticket européen via les PO2 sera difficile à aller chercher.

Entrée gratuite pour les supporters du Sporting Charleroi ce mercredi ! La direction carolo avait annoncé cette décision ce lundi comme un geste d'apaisement vers un public naturellement déçu après la défaite à Saint-Trond... mais aussi pour lancer ces PO2 à domicile avec un stade un peu rempli. Pari à moitié réussi : le stade n'est certes pas comble, mais les travées sont moins désertes qu'on aurait pu s'y attendre pour la réception d'Ostende. 

"Bougez vos c*illes" 

Un public qui assistera rapidement à ce que tout le monde craignait : défense trop laxiste, Fernando Canesin servi dans le rectangle et c'est 0-1 après quelques minutes à peine (0-1, 6e). Les Zèbres, qui évoluent avec trois médians défensifs, ne proposent rien sur le plan offensif ; Sakala et Coopman donnent des maux de tête à Marinos et Nurio et il faut même un grand Penneteau devant Fashion Sakala pour éviter le ridicule (34e).  

Le public est évidemment mécontent de ce qu'il voit : les premiers "bougez vos c*illes" retentissent assez vite, suivis de "on veut des guerriers". Felice Mazzù les prend au mot et choisit de faire une victime : Younes Delfi. Le gamin de 18 ans n'était pas brillant et sort à la 38e ; la T4 siffle ce choix du coach, le jeune joueur étant plus créateur de football que Jérémy Perbet. Mais Mazzù peut tendre l'oreille vers le public : Perbet sert Niane sur sa première touche de balle, le Malien marque un but libérateur pour lui après les moments difficiles vécus ces derniers mois (il a perdu son frère récemment) (1-1, 41e). 

"On se fait ch*er", "On est les champions"

Les sifflets et les appels à "se mouvoir les parties intimes", comme le tweete si poétiquement le compte officiel du Sporting, retentissent cependant encore à la pause... et n'ont aucune raison de cesser en seconde période. Pire : Sander Coopman est à la réception d'un drôle d'arrêt de Penneteau sur une tête de Wout Faes et fait 1-2 (57e). 

La montée au jeu de Massimo Bruno ne parvient pas à redynamiser les Zèbres et l'ambiance devient rapidement très négative. Après quelques classiques "On se fait ch*er", le public du Mambourg devient en effet ironique, scandant entre autres "On est les champions" et même l'air de la célèbre chanson du Standard, remaniée pour l'occasion. 

"Pour un match, en Europe, je ferais n'importe quoi..."

Si William Dutoit manque de relancer Charleroi sur une prise de balle très hésitante, la soirée vannes de la T4 ne s'arrête pas, Junior Sakala, excellent et dont une frappe a frôlé le poteau (67e) voyant son nom scandé par le public carolo à sa sortie. Le danger ne sera à peu près jamais amené dans le rectangle ostendais alors que Penneteau devra encore s'employer devant Guri (79e). Coopman, lui, aurait pu devenir Zèbre l'été passé ; il laissera des regrets à la direction. 

Des regrets, cette deuxième défaite d'affilée en PO2 en laissera également beaucoup car elle signifie probablement la fin des espoirs minces de ticket européen par la porte de derrière. Le mot de la fin ne peut être qu'une autre des nombreuses moqueries adressées par le public à ses joueurs ce soir : "Pour un match, en Europe, je ferais n'importe quoi"... 

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