Le Billet de Dupk : Euthanasions les Playoffs

"Le pire, c'est pour le public" (Hein Vanhaezebrouck).

La Pro League avait vendu au public  les Playoffs 1 comme le meilleur du foot belge condensé dans un Final 6 décoiffant.

Douze matches après le début de la mini-compétition, un décodeur et un mini-abonnement plus tard, l'escroquerie est évidente pour la plupart des amateurs de foot qui se sont fait avoir.

On nous a vendu des verroteries en les faisant passer pour des diamants, on nous a facturé une caricature de football au prix d'un Picasso.

Je serais Test-Achat, je porterais plainte pour publicité mensongère.

Depuis des semaines, en effet, les acteurs qu'on aimait tant sont devenus méconnaissables, tétanisés par la peur de perdre, la plupart sur les rotules, exsangues, ombres parmi les ombres au pays du football fantôme.

Chacune des 12 rencontres des playoffs 1 a été jusqu'ici un interminable voyage au bout de l'ennui, une espèce d'ascension poussive d'un Golgotha de la médiocrité. 

Au bout du compte, l'amateur lambda s'est farci des matches soporifiques qui par comparaison rendent n'importe quel docu télé sur le culte de l'ours dans la Russie médiévale aussi passionnant que le Belgique-URSS de 1986.

Manifestement, les joueurs sont au bout du rouleau. Les noyaux de nos grands clubs ne sont pas étoffés comme ceux des clubs de la Primera Division ou de la Premier League pour faire tourner leurs effectifs.

Dépasser la barre des 40 matches en une saison tient pour beaucoup de nos footballeurs pros de la cadence infernale.

Puis,  pour ne rien arranger, les Jacobs, Sollied, Daum et Riga sont au football audacieux ce que Vladimir Klitschko est à la dentelle vénitienne. Ils imaginent les scénarios des rencontres comme des scénaristes de telenovelas. Il s'agit avant tout de durer dans la longueur et d'enfoncer des portes... ouvertes comme des cocus trahis et désespérés de la condition humaine.

Aussi, par pitié, qu'on en finisse une fois pour toute. Qu'on euthanasie ces playoffs de football essouflé. Qu'on abrège cette plaisanterie de mauvais goût. Qu'on arrête ce jeu de massacre.

Qu'on mette le nom des 6 équipes dans un chapeau et qu'on tire au sort l'heureux élu qui nous représentera au prochain Bal des Champions. Ca prend 5 minutes et ça risque d'être autrement plus passionnant que les 18 matches qui sont encore prévus au calendrier.

De plus, ça laissera ensuite aux supporters plus de 3 mois et demi pour rêver au championnat 2012/2013.