Billet d'humeur Anderlecht aura bien des raisons de regretter Islam Slimani

Anderlecht aura bien des raisons de regretter Islam Slimani

Le départ d'Islam Slimani du RSC Anderlecht ne fait plus vraiment de doute. Après seulement quelques mois, l'attaquant algérien quitte déjà Saint-Guidon.

L'hiver dernier, Anderlecht était en grande difficulté. Les Mauves ponctuaient une première partie de saison calamiteuse à la 11e place du classement. Exit Felice Mazzù et Peter Verbeke, c'était la bande à Brian Riemer et Jesper Fredberg qui prenait le flambeau. 

Sur le terrain aussi, la situation était critique. Outre l'affaire Van Crombrugge et la disparition progressive dans le jeu de cadres tels que Refaelov, Anderlecht devait également se trouver un attaquant. En effet, Fabio Silva refusait de jouer à nouveau pour les Bruxellois et Sebastiano Esposito confirmait son étiquette d'immense flop. 

fabio silva sebastiano esposito

La nouvelle direction sportive se dirigeait alors vers l'ancien d'OHL, Thomas Henry. L'affaire était très proche...mais pas de chance, le joueur de l'Hellas Verone se blessait gravement. 

L'heure était à l'urgence. Il fallait trouver un joueur à moindre prix, mais avec le bagage et les qualités nécessaires pour tenter d'aller chercher les Play-Offs 2 et tenir la dragée haute en Conference League. 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que lorsque le nom d'Islam Slimani a été évoqué, très peu étaient convaincus. Malgré de bonnes prestations récentes à Monaco, l'ancien du Sporting Portugal, Leicester et Newcastle sortait de deux expériences un peu plus compliquées à Lyon puis Brest.

A 34 ans, on se demandait bien ce que ce grand attaquant en manque de forme pouvait réaliser au sein d'une jeune équipe tant à la dérive qu'en profonde reconstruction. 

Slimani Islam
© photonews

La suite nous donnera tort d'avoir douté. Très vite, il va se révéler indispensable au système de Brian Riemer. Il marque contre Saint-Trond (victoire 3-1) pour sa deuxième entrée en jeu à la mi-février. 

Il sera ensuite titulaire indiscutable et ne laissera que des miettes à Benito Raman. Affichant une mentalité de battant, se jetant sur chaque ballon, usant de tous les moyens pour déstabiliser l'adversaire - parfois, à la limite du régulier -, Slimani devient vite une figure appréciée par les supporters. Lors du Clasico face au Standard (2-2), il inscrit un doublé. Un premier sur penalty, un second en pur renard des surfaces. 

Suvront un doublé contre le Cercle, puis des buts contre OHL, Genk et Malines. L'Algérien terminera son court passage en Pro League avec 8 buts en 10 matchs. C'est à se demander où aurait terminé le Sporting, 10e à l'issue de la phase classique, s'il n'avait pas eu Slimani. 

Comptons avec cela des prestations en Conference League dans son style pur jus : de la grinta, du poids constant sur les défenseurs...mais moins de buts, malheureusement : 1 seul, lors de la belle élimination de Villarreal en 8e de finale. 

Slimani Islam
© photonews

Lorsqu'un club comme Anderlecht, réputé pour son beau jeu et ses ésthètes, était au plus bas, il lui a fallu un joueur comme Slimani. Quelqu'un de tout sauf technique, qui joue de manière un peu "sale" et qui l'assume totalement.

Durant ses deux mois passés au Parc Astrid, il aura amené ce fameux "supplément d'âme", celui que Vertonghen n'aura pas réussi à assurer tout seul. 

Alors oui, Slimani a 35 ans. Et Anderlecht doit se renouveler au plus vite, sous risque de vivre une nouvelle saison catastrophe. Ses deux mois réussis, c'est peut-être un "one shot". N'empêche que renverser totalement la vapeur en convainquant un club de vouloir te prolonger en si peu de temps, ce n'est pas donné à tout le monde. 

On se contentera du temps que ça a duré. Et c'était franchement pas mal. 

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