Le Standard communique à nouveau sur les "20 millions"

Les incidents survenus lundi et les interprétations rapportées par les médias (sic) au sujet de la fameuse somme de vingt millions d'euros versée en tant que dividendes dans une des sociétés du groupe pour des raisons fiscales ont obligé les responsables du club à publier un communiqué officiel lundi soir. En voici la teneur.

Vu certaines interprétations entendues ou rapportées encore aujourd'hui dans les médias, il nous semble nécessaire d'encore apporter quelques explications sur l'opération relative aux vingt millions.

Essayons donc une nouvelle fois d'expliquer...

Vous prenez 100 Euros de votre portefeuille et vous les mettez sur votre compte en banque. Les 100 Euros sont-ils toujours à vous ? On ne fait plus la différence entre du cash et de l’argent que l’on a donné en dépôt à une banque qui techniquement appartient à la banque en échange d’une dette vis à vis de celui qui a remis l’argent. Dans les deux cas, on considère celui qui a le pouvoir de décider de ce qui se passe avec cet argent comme le propriétaire.  Que l’argent soit déposé en banque ou soit disponible en billets est un jugement d’opportunité de celui qui a le pouvoir d’en disposer.

Pour un club de football, ce n’est évidemment pas l’argent qui prime, mais il en faut pour bien fonctionner. La gestion financière saine de clubs de foot n’est sans doute pas la chose la plus importante, mais c’est important quand même. L’optimalisation de la fiscalité – de façon tout à fait légale – est donc une décision de gestion logique.  Dans la gestion d’un groupe de sociétés, dont ce club de football fait partie,  il est normal d’optimaliser les aspects financiers. Après le retrait des 20 millions, le Standard de Liège a toujours des moyens propres très confortables par rapport à ses concurrents directs. Mais surtout, ces vingt millions sont toujours dans le giron du propriétaire, qui, si le besoin s’en fait sentir, peut réinjecter cet argent, et plus s’il le faut. Ce qui est essentiel évidemment, et là nous comprenons l’inquiétude de certains, c’est que cet argent reste disponible en cas de besoin. Aussi longtemps que l’actionnaire de la S.A. Standard de Liège en reste l’actionnaire, il a tout intérêt à aider le club aussi longtemps qu’il en a les moyens. Vu de cette perspective, les moyens financiers du groupe sont plus importants que la situation financière d’une seule entité. La puissance financière du groupe est le paramètre le plus important pour la pérennité du Standard de Liège.

C’est pourquoi, à une échelle beaucoup plus grande, nul ne s’inquiète du bilan de Chelsea ou du PSG, tout comme, à une échelle plus comparable, lorsque Robert Louis-Dreyfus était actionnaire du Standard, le public ne s’intéressait pas aux finances du Standard de Liège.