Voici pourquoi les Zèbres ne doivent pas rougir de leur expérience en Europa League

À Kiev (Ukraine), Edgar Makanga

Les Carolorégiens peuvent analyser positivement leur retour en Coupe d'Europe après une absence de 21 ans, et ce, pour au moins cinq raisons.

Le Sporting de Charleroi est en avance sur son projet

Il y a trois ans, le RCSC venait de décrocher le titre de champion en Division 2. Quelques semaines plus tard, le tandem Fabien Debecq - Mehdi Bayat rachetait le Sporting de Charleroi. La nouvelle direction hennuyère n'avait pas envisagé une première participation aux playoffs 1 avant la saison 2015-2016.

Finalement, les Zèbres ont réalisé cette gageure avec un an d'avance. C'est dire si la qualification européenne du Sporting - la première depuis 21 ans - n'était certainement pas prévue. Et celle-ci n'a fait qu'accélerer le développement d'un club qui souhaite s'installer durablement dans le subtop du football belge.

Le public a répondu présent malgré l'absence d'affiches

Le tirage au sort n'a pas gâté le Sporting, qui rêvait d'une affiche face à un ténor. Et pourtant, en dépit de la fermeture de la tribune 4 non-conforme aux normes UEFA, le Beitar Jérusalem et le FC Zorya Luhansk ont respectivement attiré 10.175 et 9.415 personnes au Mambourg. Une assistance digne des playoffs 1 face à des équipes méconnues : une foule honorable en période estivale.

En ce qui concerne les déplacements, le public de Charleroi a logiquement été refroidi, soit par la distance et/ou soit par la réputation d'Israël ou de l'Ukraine, deux pays particulièrement instables sur les plans politique et militaire. Par conséquent, Jérusalem (3.200 kilomètres) et Kiev (1.800 kilomètres) n'ont à chaque fois attiré qu'une bonne vingtaine de supporters.

Le FC Zorya Luhansk était tout simplement plus fort

Une élimination européenne précipitée en raison d'une erreur arbitrale ou d'un petit détail aurait certainement été plus difficile à digérer. Mais face au quatrième du championnat d'Ukraine, les Hennuyers sont tout simplement tombés sur un adversaire supérieur.

Bien que les Carolorégiens n'aient pas forcément démérité, le résultat cumulé de 5-0 en 180 minutes reflète bien la différence de niveau entre les deux équipes.

Une expérience européenne sans doute bénéfique pour appréhender la saison 2015-2016

Le rythme effréné d'un match tous les trois jours, les déplacements en Europe, la confrontation avec différents types de football, etc. Il n'y a aucun doute possible : staff et joueurs du Sporting de Charleroi ont engrangé le plein d'expérience au cours des quatre dernières semaines.

Pour peu que l'entraîneur Felice Mazzù puisse conserver les pièces maîtresses de son effectif d'ici le 31 août, date de clôture du mercato estival, cet apprentissage ne pourra qu'être utile pour le RCSC, au moment d'entamer la saison 2015-2016 de la confirmation.

L'intérêt médiatique sans cesse croissant, à l'image de l'essor du RCSC 

Il y a quelques mois, personne n'aurait misé 1 shekel ou 1 hryvnia sur la présence de journalistes néerlandophones lors des point-presse du Mambourg. Mais depuis la participation de Charleroi aux playoffs 1, la donne a complètement changé, pour le plus grand plaisir de Pierre-Yves Hendrickx, le directeur adminsitratif, correspondant qualifié et responsable presse. 

Ainsi, aussi bien à Jérusalem qu'à Kiev, Het Laatste Nieuws - le quotidien le plus lu au nord du pays - avait décidé d'envoyer un journaliste sur place. Une preuve que l'image du club carolorégien a changé positivement aux yeux des Flamands, qui s'intéressent de plus en plus des Zèbres.

Du côté francophone, l'intérêt médiatique vis-à-vis du RCSC s'est également vérifié. Ainsi, lors du troisième tour préliminaire aller, Club RTL a priviligé le Sporting de Charleroi au Standard de Liège pour une diffusion TV en direct. Un choix probablement inimaginable il y a quelques mois. 

Tous ces signes ne trompent pas : l'ampleur de l'élimination face au FC Zorya Luhansk ne devrait pas empêcher les Carolorégiens de continuer à grandir.