Les quatre équipes de la poule A sont passées par toutes les couleurs et presque toutes les positions, et c'est la Belgique qui finit par en faire les frais. Sur un penalty très discutable, le Portugal l'a emporté.
Bien malin qui pouvait prédire la voie que prendrait ce dénouement de groupe A, avec 4 équipes pouvant encore se qualifier pour les quarts de finale...et la Géorgie menant la danse au moment des coups d'envoi.
Le Portugal avait démontré lors de ses deux premiers matchs une réelle fébrilité sous le pressing adverse, et les Diablotins, tout aussi offensifs que pour le second match (seul Matazo remplace Keita), le savent.
Dès la 2e minute, une grossière perte de balle permet à Balikwisha de filer et de servir Loïs Openda...qui place sur le poteau devant un but vide. Sur le contre, il faut déjà que Vandevoordt s'emploie devant l'intenable Pedro Neto, et on se dit que ça part bien (2e).
Deux minutes plus tard, rebelote, avec cette fois Openda qui tente de servir Balikwisha sur une perte de balle, mais un retour défensif sauve une Seleçao en panique (4e). Le Portugal doit poser son jeu, et y parvient bien : Tiago Dantas met le pied sur le ballon, trouve Fabio Silva qui alerte encore Vandevoordt (10e).
Les premières 25 minutes sont folles, avec un De Cuyper complètement dépassé par Francisco Conceiçaõ, "fils de". Le Portugal est fidèle à sa réputation : de vrais artistes...inefficaces. Mais nos Diablotins ne sont pas en reste, et se heurtent à un excellent Celton Biai (24e, 39e). Derrière, Koni De Winter est impérial et fait passer un sale trois-quarts d'heure à Fabio Silva.
Scénario fou
À la pause, c'est la folie : le stade Mikheil-Meskhi applaudit "sa" Géorgie, qui a marqué contre les Pays-Bas de l'autre côté de la ville...mais ceux-ci égalisent au bout du temps additionnel de la première mi-temps, et la Belgique commence donc la seconde période troisième au... nombre de cartons.
Un scénario que le Portugal veut rapidement faire voler en éclats. Il faut un miracle de Zeno Debast sur la ligne dès la reprise (47e), mais Vandevoordt ne peut rien dix minutes plus tard : Silva met Siquet sur les rotules côté gauche, et sert João Mendes en retrait pour une volée magistrale (56e, 1-0).
Il faut se ressaisir, Mathijssen fait rentrer Yorbe Vertessen et Nicolas Raskin. Un choix gagnant : sur un superbe débordement côté droit, Openda centre pour Vertessen, qui égalise et remet les Belges à la deuxième place (1-1, 65e).
Le Portugal n'est de son côté qualifié qu'en cas de victoire, et doit donc repartir tambour battant. Samuel Costa tente et réussit une superbe bicyclette qui passe de peu à côté (72e). Un but mettrait les Belges à l'abri : on passe tout près quand Diego Moreira perd un ballon très dangereux, que Yorbe Vertessen envoie au-dessus (78e).
Sur le seul moment de faiblesse de Koni De Winter, il faut encore un grand Debast (80e), tandis qu'Openda croit enfin débloquer son compteur sur un décalage de Vertessen... mais est signalé hors-jeu (82e). Le match se tend : un but et le Portugal passe, mais un but néerlandais de l'autre côté et la Belgique est aussi éliminée.
Cruel
C'est finalement sur une drôle de décision que le coup fatal sera porté aux Espoirs. Sur un ballon dégagé approximativement par Debast, le défenseur d'Anderlecht aurait apparemment mis son coup de coude dans le visage d'un Portugais. C'est très, très, très léger... mais l'excellent Tiago Dantas n'en a cure (89e, 2-1).
Dès lors, tout est clair : c'est fini, malgré un ultime coup-franc comme toujours très bien donné par Siquet mais qui ne donne rien (90e+4). Le Portugal, contrairement aux Diablotins, a été chercher sa seule victoire de la poule et se qualifie, avec la Géorgie. Un énorme échec pour cette génération si talentueuse.