Felice Mazzù sera, on s'en doute, très mécontent de ses joueurs après la défaite des Zèbres au Parc Duden ce dimanche. En effet, à la mi-temps, l'Union Saint-Gilloise menait 3 buts à 1... via trois buts tombés de la tête sur phase arrêtée. Ca ne pardonne pas à ce niveau.

Pourtant, Alexander Blessin avait pris un risque : celui d'aligner une équipe hybride, se passant de Lapoussin, Eckert (même pas sur le banc), Machida ou encore MacAllister. Les têtes sont déjà à Anfield, et tant pis si cela semble irrespectuex envers Charleroi, il est vrai dans la zone rouge.

Dans un match plutôt brouillon, c'est donc sur phase arrêtée que la solution viendra : Cameron Puertas trouve la tête de Ross Sykes, imparable (17e, 0-1). L'Union laisse cependant un peu trop le ballon à Charleroi : Oday Dabbagh accélère, glisse à Parfait Guiagon qui trompe Moris (28e, 1-1). Le petit format ivoirien confirme sa belle forme, roulant parfois dans la farine Burgess et Leysen.

Charleroi croit même exulter quand, après un temps fort des Zèbres, Isaac Mbenza est trouvé par une passe tranchante de Zorgane et fait 1-2 ; il est cependant signalé hors-jeu. La réponse est immédiate : après un miracle de Koffi sur une tête de Christian Burgess, l'Anglais est à nouveau trouvé dans la foulée, cette fois avec succès (2-1, 45e). Le château carolo s'écroule totalement avant la pause, sur un copié-collé parfait du 1-0 avec Sykes au doublé (3-1, 45e+4).

Blessin fait même sortir Anthony Moris 

Le break est donc fait à la mi-temps, et aurait même dû se creuser dès l'entame de la seconde période, mais Casper Terho envoie un ballon au-dessus à bout portant (46e), avant un miracle de Boukamir sur la ligne. L'impression de domination unioniste est cependant si claire... qu'Alexander Blessin se permet de sortir Anthony Moris pour le jeune ex-Zèbre Joachim Imbrechts. 

Au même moment, la nouvelle coqueluche du Stade Marien, Mohammed Amoura, monte également... et croit faire 4-1 à la 77e sur un troisième caviar de Puertas après une perte de balle de Badji. Le VAR démontre toutefois qu'il y avait faute sur le buteur carolo. Cela aurait pu ne pas être un détail sans un joli arrêt d'Imbrechts devant Mbenza, qui évite une fin de match stressante (80e). 

De stress, il n'y aura donc pas du tout au Duden ce dimanche, face à un Sporting Charleroi qui stagne tristement en fond de classement. Et n'aura, cette fois, même pas le mérite d'avoir proposé un spectacle attrayant...