Pas de sifflets cette fois : un Anderlecht convaincant se rassure face à Malines
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Anderlecht s'est donné un bon bol d'air ce samedi face à Malines. Les Mauves ont dominé leur adversaire et proposé un football agréable.
Après une qualification assombrie par des torrents de sifflets en semaine contre Ninove, Anderlecht avait quelque chose à rendre à son public ce samedi face à Malines. Besnik Hasi, dont beaucoup commencent à se dire que le sort serait scellé si le RSCA avait une option de secours, n'avait plus énormément de jokers.
Et en alignant d'emblée Cvetkovic et Bertaccini, le coach kosovar aura probablement réussi à se donner un peu d'air, car c'était un choix gagnant. Après une très belle entame de match et de nombreux corners obtenus, Mihajlo Cvetkovic, déjà auteur du premier tir cadré un peu plus tôt, fait écran devant son défenseur et libère Adriano Bertaccini, qui envoie une frappe soudaine (1-0, 12e) que Nacho Miras pouvait certainement capter.
Malines se doit de réagir car les Mauve & Blanc sont intenables : un une-deux entre Augustinsson et Angulo permet d'aller trouver Ilay Camara, dont la lourde frappe fait trembler la barre (17e). Mais de cette pression anderlechtoise vient un contre : Bill Antonio roule Angulo dans la farine et sert Mathis Servais, qui trompe calmement Coosemans (20e, 1-1).

Anderlecht ne panique pas, à l'image de Nathan De Cat, auteur d'une belle ouverture vers Angulo : l'Equatorien percute, centre et offre le 2-1 à Mihajlo Cvetkovic sur un plateau (25e). Le RSCA laisse ensuite un peu trop jouer le Kavé : Lauberbach se plaint d'être retenu dans le rectangle (32e), Van Brederode fait le mauvais choix après un joli solo. La dernière alerte de la première période, intéressante, est pour Cvetkovic, arrêté semblait-il fautivement, mais juste devant le rectangle (45e+1).
Les ratés de Hazard et Lauberbach
Pas question de mal remonter sur la pelouse pour le RSCA. Miras empêche Hazard de faire le break (54e), qui viendra en solo de la part de Nilson Angulo : petit coup du sombrero, défenseurs qui se gêne et conclusion parfaite (60e, 3-1). Juste avant, Bertaccini était sorti mécontent, estimant à raison qu'il était bien dans son match.
Hazard, lui, l'est un peu moins, ou en tout cas rate le plus simple après avoir réussi le plus difficile : il aurait dû faire 4-1 après avoir initié un contre d'un joli dribble, mais envoie sa frappe au-dessus (68e). Un moins gros raté que celui de Lauberbach, deux minutes plus tard : Van Brederode le sert sur un plateau d'argent mais l'Allemand envoie au-dessus du but vide (70e).
Il pourra s'en vouloir, plus que Hazard, car Malines ne reviendra jamais dans le match. Les entrants anderlechtois (Verschaeren, Stroeykens ou encore Degreef... mais pas Vazquez) ne parviendront pas à inscrire un petit but de plus mais se donneront à fond : la concurrence va se faire rude. Hasi s'en réjouira, et peut souffler : en jouant comme ça, il n'y aura pas souvent de sifflets. Encore faut-il le faire semaine après semaine...