De la tension en tribunes, pas d'exploit sur le terrain : Anderlecht quitte l'Europa League sur une bonne prestation contre Fenerbahçe
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Le RSC Anderlecht s'est donné le droit de rêver en seconde période... pour quelques minutes seulement. Les Mauves partagent contre Fenerbahçe, et quittent donc l'Europe.
On savait qu'il aurait fallu un miracle, et il n'a pas eu lieu. Le RSC Anderlecht a par moments affiché son meilleur visage depuis longtemps face au Fenerbahçe, mais prend la porte dès les barrages de l'Europa League, plombé par la défaite 3-0 au match aller.
Et dans ce match retour, les Mauves se plomberont aussi eux-mêmes d'entrée de jeu : une passe en retrait catastrophique de Lucas Hey laisse Edin Dzeko jaillir devant Coosemans, puis servir Youssef En-Nesyri (0-1, 4e). De quoi ravir les supporters du Fenerbahçe... y compris ceux présents en tribunes latérales parmi les supporters locaux.
Le feu en tribunes et sur le terrain
Résultat : des échauffourées éclatent, les ultras du RSCA se précipitent pour participer à la bagarre et le match est interrompu une vingtaine de minutes (voir ici). La tension est palpable. Au retour des vestiaires, les Mauves sont comme piqués au vif : dans un stade en feu, Vazquez est presque à la réception d'un ballon de Sardella. L'Argentin est clairement poussé, mais l'arbitre n'intervient pas (8e).

De quoi encore tendre l'atmosphère, très tendue, qui déstabilise peut-être Irfan Egribayat : le portier turc se troue totalement sur un ballon anodin et Luis Vazquez en profite (19e, 1-1). Il n'y en a presque que pour Anderlecht, sauf sur un long ballon qui parvient à En-Nesyri. Le Marocain s'accroche ensuite avec Coosemans, sans conséquences (24e).
Le Sporting poussera inlassablement pour aller chercher cet avantage à la pause qui aurait pu faire véritablement vaciller un Fenerbahçe loin d'être B (Mourinho n'a pas fait tourner). Mais les nombreux centres de Sardella ne suffisent pas, pas plus que les efforts d'un Huerta très en jambes, au contraire de Hazard.
Anderlecht aura rêvé quelques minutes
La seule façon d'encore y croire est de marquer très vite, face à un Fenerbahçe apathique : Maamar s'offre une percée plein axe et frappe juste à côté (52e), Huerta met Osayi-Samuel en grande difficulté. Mais c'est Thorgan Hazard, jusque là invisible, qui va signer un superbe raid côté gauche et trouver Luis Vazquez au second poteau pour un doublé (55e, 2-1).

Tout le stade se prend alors à rêver : et si le 3-1 tombait avant même le dernier quart d'heure ? Ces Stambouliotes-là ne paraissent pas capables de résister à la pression qui s'installerait alors sur eux. Mais le réveil sera rapide : il suffira d'une phase, de deux corners consécutifs et d'une tête de Yusuf Akcicek (62e, 2-2). La façon dont les joueurs accourent depuis le banc pour fêter le but en dit long sur ce qui commençait à passer par la tête du Fenerbahçe.
Les carottes semblent alors bel et bien cuites. David Hubert décide alors de faire rentrer... Jan Vertonghen pour ses premières minutes depuis août : la der' en Coupe d'Europe, peut-être bien, pour le capitaine des Mauves chaleureusement applaudi.
Les occasions se feront assez rares : une volée de Leoni vaguement dangereuse (73e), un coup-franc puissant plein axe de Dendoncker que sort Egribayat (80e). On l'a compris : l'exploit n'aura pas lieu. Mais ce soir, le Sporting n'a pas grand chose à se reprocher...