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Le RSC Anderlecht n'a jamais donné l'impression d'être capable d'aller s'imposer à l'AEK Athènes. Sans idées, les Mauves quittent déjà la scène européenne, par la toute petite porte.
On a déjà pu l'écrire lors des matchs face au BK Häcken, face au Sheriff ou jeudi passé, mais c'était probablement plus vrai que jamais ce jeudi : ce déplacement à l'AEK Athènes était l'un des matchs les plus importants de la saison d'Anderlecht, si pas le plus important (il faudrait un match pour le titre pour changer ça).
Et Besnik Hasi alignait d'entrée de jeu le meilleur onze possible... avec la grande première de Yasin Özcan au back gauche. Un bon choix ? Peut-être, car les premiers raids offensifs grecs viennent du flanc gauche, où Nathan De Cat marque rapidement son territoire sur Kutesa (2e) et d'où Aboubakary Koita se joue souvent de Maamar.
Une perte de balle de l'entrejeu force même Özcan à un sauvetage de justesse (9e), avant que Frantzdy Pierrot reprenne de la tête - à côté - un centre venu cette fois du flanc du jeune turc (12e). Offensivement, malgré la volonté d'un Huerta actif (et vite averti), c'est très brouillon : Strakosha ne devra s'interposer que sur une frappe lointaine du Mexicain.
Koita tient ses promesses
Le sens du jeu va donc en faveur de l'AEK, qui voit Kutesa enrouler trop haut (21e), et un Pierrot maladroit laisser Kana s'offrir un retour de justesse (24e). Mais à force de pousser, les Grecs forcent une perte de balle d'un Angulo peu en réussite et c'est une superbe frappe d'Aboubakary Koita qui fait la différence (36e, 1-0).

Il n'y en a que pour l'AEK en fin de première période sans que les Grecs fassent le break, et à la pause, Hasi doit changer les choses : Özcan, De Cat et Huerta sortent - ils faisaient partie des meilleurs Mauves en première mi-temps, pourtant. Et c'est Verschaeren, monté, qui laisse un peu trop d'espace à Dereck Kutesa, dont la frappe croisée ne laisse aucune chance à Coosemans (49e, 2-0).
C'est la pire entrée en matière pour les Mauves, qui doivent se découvrir. Ils prennent possession du ballon, Angulo trouve la tête de Dolberg qui devait mieux faire (59e). Le Danois aurait également pu passer son homme sur un centre de Maamar (65e), et mieux placer sa tête sur un centre cette fois d'Augustinsson (71e).
Luka Jovic, resté sur le banc à l'aller, passe tout près du 2-0 sur une perte de balle de Kana devant le rectangle (76e), et l'AEK sera passé plus près du 3-0 qu'Anderlecht du 2-1 même en poussant pendant les 10 dernières minutes. Penrice force encore Coosemans à un arrêt en contre (89e), avant que le Sporting s'écroule dans les arrêts de jeu et que Llansana, une nouvelle fois peu inspiré, concède un penalty (90e+3)... du moins le croit-on : la faute est juste en-dehors du rectangle. Le RSCA n'évite pas pour autant le ridicule avec cette sortie dès les préliminaires européens. Qui en fera les frais ? Besnik Hasi risque de mal dormir...