Anderlecht est loin de ce Bruges-là : les Blauw & Zwart déroulent sur le piètre gazon du Lotto Park
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Le Sporting d'Anderlecht a donné le change pendant une partie de la première mi-temps, mais a ensuite craqué, trop diminué face à un Bruges déjà supérieur. Les Mauves ne peuvent en l'état rien espérer de mieux.
Les mauvaises langues diraient qu'il est heureux pour Anderlecht que le transfert de César Huerta ait été finalisé avant le topper de ce dimanche. Car le Mexicain, présenté au public du Lotto Park aujourd'hui mais pas encore prêt à jouer, aura assisté à un triste spectacle.
Pas tant à cause du niveau anderlechtois, qu'on a déjà vu plus faible notamment au Jan Breydel, que du niveau global d'un match qui s'est déroulé sur une pelouse indigne de la D1A. Le nouveau gazon, fraîchement planté, n'était pas prêt et des mottes de terre se détacheront au fur et à mesure de la rencontre.
Une rencontre qu'Anderlecht commence assez bien : Ali Maamar, surprise du chef, trouve bien Anders Dreyer dans le dos de la défense et la volée du Danois passe à côté (7e). Mais sur une perte de balle de Rits, Chemsdine Talbi fuse côté droit et trouve la tête de Ferran Jutgla (10e, 0-1).
Dolberg et Amuzu sortent blessés
Le RSCA réagit bien : sur corner, Dendoncker place dans le filet latéral (13e), avant que Mignolet doive sortir le grand jeu devant Dreyer (15e). Le jeu, ensuite, s'arrête : le RSCA, en possession, peine à trouver les solutions, même si la finesse de Dolberg offre un angle de tir à Rits - au-dessus (26e). Le même Dolberg souffre du terrain, et finit par boîtiller : il ne reviendra pas après la pause.
Avant cela, cependant, il y aura encore de l'action : la défense anderlechtoise tient bon... jusqu'à un coup-franc bêtement concédé par Rits qui permet, via un cafouillage, à Jutgla de s'offrir un doublé (41e, 0-2). Francis Amuzu croit réduire l'écart avant la pause, mais est signalé hors-jeu ; sa poisse sera double quand un contact fortuit avec Ordoñez le blesse à la mâchoire, forçant sa sortie sur civière.
Anderlecht tout simplement trop faible
On aurait aimé avoir plus de choses à vous écrire sur la seconde période : la vérité est qu'elle fut pauvre, indigne d'un match de ce standing. Anderlecht tentera bien de pousser, se heurtant à la fois à une défense brugeoise impériale (Mechele, encore impassable) et à ses propres limites, comme celles d'un Dendoncker une nouvelle fois perdu.
Hazard monte sans réussir à amener sa vivacité ; Meijer monte et met immédiatement Rits dans le vent (71e), puis multiplie les raids. Vazquez est rentré à la mi-temps, mais n'a été servi qu'une fois (et mal) par Rits, se heurtant à Mignolet ; Gustaf Nilsson, lui, monte et corrige son gros raté (77e) par le 0-3 sur corner dans la foulée (79e). Plus personne n'y croyait encore, toutefois : les lacunes de cet Anderlecht sont trop grandes en l'absence de tant de cadres. David Hubert devra faire des miracles en attendant que ses renforts s'intègrent...