Edito Eden, tire-toi de là, s'il-te-plaît ...

Eden, tire-toi de là, s'il-te-plaît ...
Photo: © photonews

Eden Hazard a encore reçu en plein visage une preuve supplémentaire que Carlo Ancelotti, en plus de ne plus compter sur lui, ne le respectait même pas assez pour jouer franc jeu. Pourtant, le capitaine des Diables ne perd pas espoir. Il devrait peut-être ...

On le sait, le Real Madrid, c'est le club dont Eden Hazard a toujours rêvé. Dès tout petit, il était plutôt team Real que team Barça, et son idole a toujours été Zinedine Zidane. Le crush était réciproque, Zidane n'avait jamais caché son admiration pour le feu follet de Chelsea et on se disait que ce n'était qu'une question de temps avant que les deux génies se retrouvent. C'était pour 2019, et avec du recul, on se demande si ce n'était pas un an trop tard : l'histoire aurait peut-être été différente si en 2018, ZZ n'avait pas pris un break et avait fait le forcing pour attirer un Hazard au sommet de son art après un Mondial tonitruant. 

L'histoire, on ne la refera pas : deux ans et demi après sa signature, il faut oser appeler Eden Hazard un énorme flop. Peut-être l'un des plus grands de l'histoire du football, si douloureux que ce soit : 100 millions d'euros, jusqu'à 145 avec bonus (dont on imagine qu'ils impliquaient un seuil de performance n'ayant jamais été atteint), pour 55 matchs, 5 petits buts et 9 assists. Pendant une saison, cet échec était lié au physique : on a pu en dire énormément sur la forme d'Eden, sur son supposé manque de sérieux, mais cette critique est dépassée depuis longtemps. La poisse, le tribut d'une carrière épuisante, le manque de confiance personnelle et, cette saison, le manque de confiance du coach : le jardin d'Eden ressemble plutôt à une prison dorée.

Persévérance n'est pas obstination 

En décembre, Eden n'a pas joué une minute en Liga. Depuis son retour précipité de sélection et cette drôle de gastroentérite qui l'a fait manquer deux rencontres, le n°7 du Real Madrid n'est monté qu'en Champions League pour 9 minutes, face à l'Inter Milan. Difficile de critiquer Ancelotti : le Real reste sur 3 victoires consécutives et un entraîneur qui gagne a toujours raison. Les concurrents d'Eden carburent, lui n'a pas inscrit un but cette saison. 

Mais Carlo Ancelotti a franchi un cap ce week-end en affirmant qu'Eden Hazard était physiquement totalement prêt, et aurait du temps de jeu lors du derby ... pour ne finalement même pas l'envoyer à l'échauffement. Quelques jours plus tôt, de nouvelles rumeurs faisaient état d'un intérêt anglais, mais aussi d'une volonté du Belge de rester à Madrid jusqu'en fin de saison pour encore tenter de convaincre son coach. Par égo ? On sait qu'Eden en est peu pourvu. Par manque de lucidité, peut-être.

Parce qu'il doit être terrible de voir son rêve s'envoler en fumée, de savoir que c'est fini. Si Hazard quitte le Real Madrid, il n'y reviendra jamais. À 30 ans, il est plus proche de la fin de sa carrière qu'on le croirait : les années perdues non seulement ne se rattrapent pas, mais pèseront lourd. Le Santiago Bernabeu était peut-être la dernière chance de Hazard au top absolu. Mais la persévérance peut vite ressembler à de l'obstination, et si c'est par obstination que le capitaine des Diables perd six mois de plus de sa carrière sur le banc du Real, les dégâts seront irrémmédiables. Un transfert cet hiver est nécessaire, pour rebondir, se régénérer, et arriver au Mondial 2022 dans la meilleure forme possible. Il sera toujours temps, à 31 ans, de faire mentir les pessimistes et d'espérer à nouveau grimper sur le toit du monde ... 

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