Interview Jérémy Perbet, 600 matchs...mais pas la fin : "Je pense déjà au 700e"

Jérémy Perbet, 600 matchs...mais pas la fin : "Je pense déjà au 700e"
Photo: © photonews

Jérémy Perbet a disputé son 600e match au plus haut niveau dimanche dernier. L'ancien attaquant du Sporting Charleroi, du RAEC Mons ou encore de Villarreal en a profité pour inscrire ses 19e et 20e buts de la saison...et ce n'est pas fini.

Quand on parle des buteurs ayant marqué le championnat de Belgique ces 15 dernières années, certains noms reviennent systématiquement et parmi ceux-là, celui de Jérémy Perbet ne peut pas être oublié. Si, il le dit lui-même durant notre entretien, Perbet n'était "pas le plus technique, le plus rapide ou le plus athlétique", l'attaquant du FC Liège n'a pas usurpé son surnom de Perbut. À 38 ans, il a disputé son 600e match dimanche contre Ninove, et a fêté ça par un doublé. "La plus grande fierté pour moi, c'est de me dire qu'atteindre 600 matchs en 19 ans de carrière est signe de régularité au plus haut niveau", se réjouit Jérémy Perbet pour Walfoot.

Quand il signe au FC Liège, il fait pourtant un pas en arrière...calculé. "Certains, voire beaucoup disaient que je prenais un gros risque, que cela signifiait une préretraite et une fin de carrière anticipée pour moi", se rappelle-t-il. "Que je serais attendu chaque week-end, que le football un échelon plus bas était différent. Mais me voilà à 20 buts, et je prouve que je suis encore compétitif à 38 ans désormais". Peu de joueurs atteignent cet âge en restant décisifs chaque semaine. Mais Perbet lui-même s'attendait-il à encore être là si tard ? 

Marc Brys a reconnu s'être trompé en me mettant dans le noyau B 

"Je me dis surtout que ma carrière est passée vite (rires). Je me rappelle que quand j'étais jeune, les anciens me disaient d'en profiter, qu'une carrière est vite terminée. Tu n'écoutes pas vraiment à l'époque...puis, tu as 35 ans en un éclair et c'est déjà l'âge où tu envisages la fin", reconnaît l'attaquant. Une fin qui aurait pu venir si aucune offre ne lui avait parlé à l'époque de sa fin de contrat, à OHL. "C'est la petite déception de ma "fin" de carrière. J'avais accepté ce rôle de joker de luxe à Louvain. Quand tu arrives à un certain âge, tu dois être en paix avec ça. À Charleroi, il y avait Osimhen, à OHL, Thomas Henry", concède Jérémy Perbet. "Et alors que j'acceptais ça, Marc Brys m'a envoyé dans le noyau B. On en a parlé depuis et il a reconnu s'être trompé, mais le mal était fait". 

Il fallait donc un nouveau challenge à la hauteur des ambitions du double meilleur buteur de notre championnat (2012 et 2016). Le RFC Liège était le bon choix. "J'aurais pu signer en D1B, à Deinze, mais sans jouer la tête. Ici, je suis exactement où j'avais envie d'être : dans un club dominant, où je peux marquer des buts, jouer la montée", se réjouit Perbet. "Si c'est couronné par une montée en Challenger Pro League, j'aurai totalement réussi mon pari". Et ça ne signifie pas qu'il tirera alors sa révérence. "Je viens de jouer mon 600e match mais je pense au 700e. C'est mon nouvel objectif. Ambitieux ? Cela fait deux saisons et demi après celle-ci, disons...et après cela, je ne dis pas que j'arrêterai", affirme le Sang & Marine. "L'âge n'a pas d'importance pour moi". Tous les défenseurs de Belgique sont prévenus. 

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