L'Antwerp peut-il être champion sans un Vincent Janssen au top de sa forme ?

L'Antwerp peut-il être champion sans un Vincent Janssen au top de sa forme ?

L'attaquant néerlandais traverse une période plus compliquée. Cela pourrait-il être préjudiciable à l'Antwerp ?

C'est tout le paradoxe anversois : le matricule 1 n'a plus perdu le moindre point depuis le 19 mars à l'occasion de la défaite face à Charleroi, soulevant au passage la Coupe de Belgique. De quoi se hisser à la première place alors qu'il ne reste plus que quatre rencontres de Champions Playoffs à disputer. Dans le même temps, Vincent Janssen, son fer de lance sur le front de l'attaque avec 16 buts et 5 assists, n'a plus marqué en championnat depuis deux mois lors du déplacement à Seraing (il a tout de même converti un penalty pour ouvrir le score en finale de Coupe de Belgique).  

Au Bosuil, certains regrettent le prêt de Michael Frey à Schalke 04 au mercato hivernal. Certes, le Suisse vivait mal la concurrence avec Janssen mais il avait tout de même marqué à 7 reprises malgré son temps de jeu réduit, sans oublier sa saison précédente conclue avec pas moins de 24 buts. "Je vais être honnête : j'aurais préféré le garder” a d’ailleurs déclaré Marc Overmars au Laatste Nieuws.

Avec un Michael Frey dans son effectif pour le sprint final, le poids de la production offensive anversoise serait mieux réparti. Car derrière Vincent Janssen, Mark Van Bommel ne dispose d’aucune alternative au poste de numéro neuf. Ce qui l’a sans doute incité à précipiter le retour de son buteur après sa blessure au mollet.  

A la recherche de la confiance et des buts

Depuis, le Néerlandais est toujours à la recherche de ses meilleures sensations. Son penalty mal botté et arrêté face à Genk est l’illustration de son manque de confiance actuel. Derrière cette inefficacité offensive, la face cachée de l’iceberg montre également que l’ancien de Tottenham marque le pas depuis son retour dans l’équipe.  

Régulièrement cherché dos au but pour apporter de la cohésion entre les différents acteurs du jeu offensif, ses qualités de remise et dans les combinaisons (sa principale force par rapport à Michael Frey) semblent altérées : contre l’Union Saint-Gilloise, Janssen n’a réussi que 50% de ses passes, puis d’enchaîner avec un taux de 60% face à Genk, alors qu’il oscille habituellement entre 70 et 80%. 

De loin le meilleur artificier anversois, l’attaquant oranje peine également à se retrouver en position de frappe : seulement quatre tentatives au but lors des trois dernières rencontres de championnat, alors qu’il lui arrive régulièrement d’atteindre ce total en un match. Le ratio est parfaitement identique concernant le nombre de duels aériens remportés.  

Pas seulement un buteur

Toutefois, se demander si cette baisse de forme pourrait priver l’Antwerp du doublé nécessite de remettre ces chiffres dans leur contexte. Après tout, quoi de plus normal que de voir ses statistiques de Champions Playoffs baisser par rapport à celles de la phase classique ? Dans des rencontres à l’intensité revue à la hausse face à ce qu’il se fait de mieux en Belgique, il est plus compliqué de surperformer et de gonfler ses chiffres. Surtout pour un attaquant qui voit son équipe mener au score et reculer comme cela a été le cas à l’Union Saint-Gilloise.  

Et puis, tout l’apport de Vincent Janssen au jeu anversois ne se reflète pas dans les statistiques. A l’image de ce penalty qu’il va chercher à lui tout seul face à Genk dimanche dernier et qui sera finalement converti par Toby Alderweireld. Ou par ce pressing enclenché sur Maarten Vandevoordt pour obliger ce dernier à mettre son défenseur en difficulté et permettre à Michel-Ange Balikwisha de marquer dans le but vide dans ce même match. 

Par son activité incessante dans le rectangle et dos au but, l’ancien international batave ouvre également des brèches pour ses coéquipiers. Ne rechignant pas à aller au casse-pipe, il attire les défenseurs au duel, libérant du même coup les espaces tant recherchés par Arbnor Muja, Gyrano Kerk ou un Michel-Ange Baliwkwisha ressuscité. Sans oublier les services rendus à Jurgen Ekkelenkamp, auteur de 5 buts sur ses 7 derniers matchs en tant que titulaire grâce à sa faculté d’infiltration face à des défenseurs focalisés sur qui vous savez. 

Vincent Janssen est finalement la meilleure illustration du registre complet et des capacités d'adaptation de l’Antwerp. S’il n’est pas dans un grand jour, il sait malgré tout se mettre au service du collectif et attendre son heure pour faire la différence, qu’elle soit comptabilisée dans les statistiques ou non. Après tout, les Playoffs ont depuis longtemps montré que dans le money time, l’efficacité l’emportait sur la beauté.

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