Peter Maes, l'échec annoncé d'un des derniers reliquats du foot belge à l'ancienne

Peter Maes, l'échec annoncé d'un des derniers reliquats du foot belge à l'ancienne

Difficile de faire semblant d'être surpris ce mercredi en apprenant le licenciement de Peter Maes. Difficile également de prétendre que cet échec est une surprise.

C'était l'incompréhension générale en mai dernier, quand le Beerschot avait annoncé l'arrivée de Peter Maes à la tête de l'équipe au terme d'une saison certes terminée en mode mineur par rapport à un début de saison en fanfare, mais une saison cependant prometteuse pour le promu. Après avoir proposé l'un des footballs les plus fous d'Europe (rien que ça) sous Hernan Losada, où le seul mot d'ordre semblait être "marquer un but de plus que l'adversaire", le Beerschot, orphelin après le départ de l'Argentin pour la MLS, avait eu le courage de faire confiance à la jeunesse, encore, sous la forme de Will Still.

Un jeune coach même pas trentenaire pour remplacer un jeune coach même pas quadra, c'était comme la confirmation qu'un vent nouveau soufflait sur la Belgique. À l'époque, notre championnat comptait parmi les plus jeunes entraîneurs d'Europe. Les échecs en cascade de "vieux de la vieille", leurs salaires souvent à l'aune de leur CV dépassé, leurs méthodes poussiéreuses, leur lassitude de plus en plus évidente, leur attitude en bord de terrain - tout cela, pas toujours en même temps et pour chacun, a contribué à pousser les Leekens, Bölöni, Preud'homme et Vercauteren à progressivement quitter nos terrains (temporairement ?). 

Peter Maes, l'un des derniers mohicans 

Peter Maes qui signait au Beerschot, c'était donc une surprise un peu décevante, le retour de la "vieille école" au sein d'un club qui s'était pourtant signalé de manière positive. Pour autant, Maes n'est pas le seul coach de notre D1A à approcher les 60 ans : Hein Vanhaezebrouck en a 57, Marc Brys 59, Felice Mazzù 55, et bien sûr Francky Dury 63. Tous, cependant, sont plutôt réputés pour leur football positif, moderne, voire leur progression récente dans le chef de Mazzù. 

Peter Maes, lui, est réputé strict, sévère, a même souvent été présenté comme quelqu'un de très dur dans le vestiaire, comme le révélait à l'époque Jérémy Perbet. Impliqué, qui plus est, dans l'affaire "Mains Propres" qui a secoué le football belge il y a quelques années, Maes incarnait un football belge "d'hier". Son échec retentissant au Beerschot va probablement signifier la fin de sa carrière en D1A pour le moment. Fut un temps où les dinosaures de notre football pouvaient compter sur une nouvelle chance, à chaque fois qu'un club avait besoin d'un entraîneur en urgence. C'est de moins en moins vrai. Mais le remplaçant de Peter Maes donnera déjà une indication sur la direction prise par le Beerschot ... 

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news