Le Club de Bruges doit-il craindre pour sa place dans le top 4 ?

Le Club de Bruges doit-il craindre pour sa place dans le top 4 ?

L'état de forme du champion en titre inquiète fortement.

Le passage des traditionnels Playoffs 1 à six équipes au top 4 des Champion's Playoffs a fait serrer les dents à bon nombre d'équipes habituées au haut de classement. Fini la forme de dilétantisme se cachant derrière un discours trop souvent entendu qui ressemble à "Une défaite ? Pas grave, la saison ne démarre véritablement qu'au mois de mars". Désormais, les séries de matchs sans victoires font mauvais genre. Toutefois, vu la mainmise du Club de Bruges sur le championnat ces dernières saisons, on ne pensait pas que ce changement devait effrayer ses dirgeants.

Et pourtant, les faits sont là : le Club est actuellement quatrième et sent le souffle de ses poursuivats : Gand et le Standard ne sont qu'un point derrière (les Liégeois ont disputé un match de plus). Pire, la dynamique actuelle des Blauw en Zwart est catastrophique : la dernière victoire en championnat remonte au 29 octobre contre Ostende. Depuis se sont succédés trois défaites (en comptant celle contre Saint-Trond en Coupe) et trois partages. La seule victoire étant la qualification en prolongation contre le Patro Eisden en Coupe. 

Une dynamique qui incite à regarder dans ses rétroviseurs plutôt que devant soi : si l'Antwerp ne compte "que" quatre points de plus, l'Union Saint-Gilloise et Genk, respectivement 10 et 20 points devant (!) et semblent déjà irratrapables. 

La saison passée, le Club de Bruges avait également connu sa crise hivernale et un changement d'entraîneur en pleine saison. Mais les dégats étaient moindres : le retard avec le leader unioniste n'était "que" de 12 points et la marge par rapport au top 4 était plus grande, l'équipe n'étant jamais descendue en dessous de la troisième place.

Alfred Schreuder avait lui aussi connu des débuts difficiles avec à peine deux victoires sur ses cinq premiers matchs de championnat et une élimination pénible face à Gand en Coupe. Le coach néerlandais avait ensuite enchaîné 12 victoires en 14 matchs (Playoffs compris) pour arracher la première place. Pour cela, il avait été aidé par un mercato XXL (arrivées de Denis Odoi, Andreas Skov Olsen, Tajon Buchanan et Sargis Adamyan). La direction peut-elle encore se permettre un tel lifting sur un noyau qui compte déjà beaucoup d'éléments qualitatifs ?

Parker Scott

Avec deux matchs au compteur sur le banc du Club, il est évidemment trop tôt pour juger l'apport de Scott Parker. Mais ses débuts (1 point sur 6 à Genk et face à Anderlecht) montrent que le chemin est encore long. D'autant plus que les Blauw en Zwart ne peuvent pas se permettre de se donner du temps vu l'importance des prochaines échéances. A ce titre, la double confrontation face à Benfica en Ligue des Champions risque de coûter cher en matière d'influx nerveux et de débauche physique.

Un calendrier plus chargé que leurs poursuivants dans la lutte pour le top 4, qui vont tout miser sur le championnat. Un point derrière, La Gantoise semble particulièrement menaçante en vue de la quatrième place. La saison passée, les Buffalos avaient mené la vie dure à Anderlecht et à l'Antwerp avec un bilan de 25 points sur 27 en fin de phase classique pour finalement échouer de très peu à la cinquième place. Cette saison, le sprint semble avoir été enclenché plus tôt : les hommes d'Hein Vanhaezebrocuk n'ont concédé qu'une seule défaite (à l'Antwerp) depuis mi-octobre en championnat, avec au passage une victoire 2-0 face aux Brugeois.

Malgré quelques grains de sable dans la machine comme les pépins physiques de Matisse Samoise et Vadis Odjidja, les dynamiques actuelles pourraient permettre aux Gantois de déloger Bruges du top 4 ces prochaines semaines. Surtout si Tarik Tissoudali effectue son retour dans les prochaines semaines. Toutefois, Gand ne semble pas trop dépendant de son magicien marocain vu les profils semblables en termes de déplacements autour de Laurent Depoitre que représentent Hugo Cuypers ou Ibrahim Salah. Scott Parker est prévenu : l'adaptation se devra d'être rapide. Car, que l'on soit une figuré respectée du stade Jan Breydel comme Carl Hoefkens ou un grand nom du football anglais, les saisons de transition n'existent plus au Club de Bruges.

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