L'Empire contre-attaque

Cet hiver, la Chine a animé le mercato avec des transferts qu’on pensait improbable il y a encore quelques mois. Ramires, Guarin, Lavezzi ou encore Gervinho et Mbia ont rejoint l’Empire du milieu pour des sommes folles. Et Benteke aurait pu, lui aussi.

L’ogre asiatique semble enfin se réveiller et compte bien mettre la même énergie dans le football qu’il a pu le faire dans d’autres disciplines sportives. Car le foot reste le sport roi sur la planète.

Quand la Chine veut, la Chine a

La montée en puissance des clubs chinois lors de ce mercato n’est pas anodine. En Chine, tout est politique. La beauté du sport ? Voyez-y plutôt la beauté de la Chine et de son modèle socio-économique. Car les dirigeants chinois n’ont que cette idée en tête : la gloire.

Comprenant bien que réussir dans le football était une manière assez "facile" de redorer son image à l’international, le monde politique chinois, Xi Jinping en tête, a décidé de prendre les choses en main.

La réforme du football chinois passe en effet par une série de mesures prises par le gouvernement. Création d’écoles de foot, dynamisation du championnat, venue de techniciens étrangers renommés, etc. Tout est mis en œuvre pour qu’un jour, la Chine domine le monde, ballon au pied.

Les clubs suivent l’Etat

Si les clubs ont tant investi, à l’international comme au national, c’est qu’il faut gagner la sympathie du pouvoir en place. Car les dirigeants de ces clubs sont généralement des grands patrons d’entreprise qui cherchent à obtenir les faveurs du régime pour leurs affaires. Et le moyen le plus simple, c’est de suivre les directives de l’Etat.

Avec toutes ses arrivées, le niveau du championnat va évidemment être relevé et les joueurs locaux vont en profiter. Mais de là dire que la Chine gagnera la Coupe du Monde dans 10 ans, il y a peut-être un pas important. Les déclarations tapageuses sont légion dans le milieu et il faudra attendre de voir si tout se révèle pérenne. Sans quoi…