Interview (Exclusif) Jean-Marie Pfaff a son avis sur le futur sélectionneur : "J'espère un Belge"

Alessandro Schiavone
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(Exclusif) Jean-Marie Pfaff a son avis sur le futur sélectionneur : "J'espère un Belge"

Jean-Marie Pfaff ne s'exprime pas souvent, mais garde son statut d'icône. Le gardien vedette du Mondial 1986 a connu une ère dorée en sélection, et espère que la succession de Roberto Martinez permettra encore de belles années.

Jean-Marie Pfaff a connu la première grande époque du football belge, celle à laquelle tout le monde se référait avant que la fameuse "génération dorée" des Diables Rouges fasse encore mieux en 2018. Élu meilleur gardien au monde dans les années 80 par ses pairs, mais aussi désigné parmi les 125 meilleurs joueurs au monde par le Roi Pelé lui-même en 2004, Pfaff nous a livré son impression concernant la succession de Roberto Martinez. 

Bonjour Mr Pfaff. Les Diables Rouges sont à la recherche d'un nouveau sélectionneur. Qui aimeriez-vous voir à leur tête ?

J'espère qu'il sera Belge, et qu'il recevra ensuite tout ce qu'il voudra. Comme Martinez, qui était arrivé et avait reçu Thierry Henry comme adjoint, son propre staff, sa propre délégation. En Belgique, nous avons des noms qui ne reçoivent pas leur chance. Jan Ceulemans, Erwin Vandenbergh sont aussi des grands attaquants qui auraient pu aider le staff, mais on ne leur a pas donné leur chance. Ils auraient pu améliorer la mentalité en équipe nationale.

La fédération belge fait plus confiance aux étrangers qu'à ses propres stars. Il y a de bons entraîneurs à l'expérience internationale en Belgique aussi. 

Jean-Marie Pfaff
© Photonews

C'est dommage, car dans d'autres pays, cela ne se passe pas comme ça. 

En Allemagne, ils ont pris Hans-Dieter Flick, un coach allemand. Qui le connaissait avant qu'il devienne adjoint de la Mannschaft à l'époque (en 2006, sous Joachim Löw, nda) ? Après ça, il est passé au Bayern et a tout gagné, et le revoilà maintenant entraîneur de l'Allemagne. Bien sûr, ils sont sortis au premier tour, ça peut arriver. Mais en Allemagne, il y a aussi d'anciennes stars, des joueurs de premier plan, au sein de la fédération.

Ce n'est pas le cas qu'en équipe national mais aussi en championnat : en Belgique, il n'y a que les coachs étrangers qui peuvent tout se permettre, tout dire, tout demander. Et on les respecte. Mais si un Belge demande plus d'argent, on lui reproche d'être un mercenaire. 

Roberto Martinez est désormais sélectionneur du Portugal, après avoir quitté son poste suite à l'élimination en Coupe du Monde...

C'est la vie et la vie continue. C'est dommage, car les jeunes talents auraient peut-être eu besoin de lui, il aurait pu les aider et donner de la continuité. Martinez était un gentleman. Je ne le voyais pas quitter la Belgique. 

Comment voyez-vous l'avenir de l'équipe nationale ? 

Il faut donner leur chance aux jeunes, mais il faut aussi qu'ils montrent ce qu'ils savent faire pendant une période d'un an ou deux. Aujourd'hui, un talent qui fait 2-3 bons matchs est déjà présenté comme une star. C'est la faute des supporters et des médias. Il faut faire ses preuves pendant deux ans, et avoir la bonne mentalité pour réussir. 

 

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