En 2018, les clubs belges ne sont pas de bons élèves dans la revente de joueurs

160,8 millions d'euros.  C'est la somme que les clubs belges ont reçue pour la vente de leurs joueurs en 2018.  Mais ces mêmes clubs ont également dépensé 133,4 millions d'euros pour réaliser des transferts entrants. 

Cela signifie qu'ils ont réalisé un bénéfice de 27 millions d'euros.  Avec ce bilan, la Belgique est loin d'être le meilleur élève de la classe en Europe.  "En huit années, notre pays a enregistré un bénéfice de 259 millions d'euros sur les transferts.  Aux Pays-Bas, ce sont 716 millions d'euros" écrit Het Nieuwsblad.

Moins de Belges

Selon l'économe du sport de la KUL Wim Lagae, la raison est simple : "L'explication principale est qu'aux Pays-Bas, il y a beaucoup plus de joueurs du cru qui y sont actifs.  Ils représentent 65% chez nos voisins pour 35% chez nous.  Et les joueurs belges rapportent quatre fois plus de bénéfices que les étrangers.  De plus, il y a moins d'argent qui va dans la poche des managers aux Pays-Bas."

"En moyenne, les Belges coûtent moins chers et ils peuvent être revendus pour plus d'argent.  Il n'y a pas de montants de transfert à payer pour les joueurs formés sur notre sol.  Leurs ventes ne sont que purs bénéfices."

En comparaison avec les plus petits pays du football en Europe, les gains en Croatie (75 millions d'euros), aux Pays-Bas (36 millions d'euros), en Suisse (89 millions d'euros) et au Danemark (95 millions d'euros) sont considérablement plus élevés.  Les grandes compétitions telles que celles en Angleterre (- 921 millions d'euros) et en Espagne (- 391 millions d'euros) dépensent plus pour acheter des joueurs qu'elles n'en gagnent pour en vendre.