Maxim Ostrega, T3 de l'Union Namur : "Nous visons la montée dans les trois ans"

Maxim Ostrega, T3 de l'Union Namur : "Nous visons la montée dans les trois ans"

Cette saison, l'Union Namur remonte en D2 ACFF et ne manque pas d'ambitions. Nous nous sommes entretenus avec le T3 des Merles, Maxim Ostrega.

Walfoot : Comment est-ce qu'on devient T3 d'une équipe de D2 ACFF à seulement 25 ans ? Quel est ton rôle ? 

Maxim Ostrega : "J'ai passé mon premier diplôme d'entraîneur à 16 ans, le second à 20 ans, puis j'ai commencé à entraîner des jeunes dans un petit club plus loin. J'ai toujours eu ce coaching en moi, d'analyser un peu ce qu'il se passe dans le match, de remarquer les failles ou les forces etc. J'ai fait une fomation d'analyse vidéo à Namur l'année passée. Ca intéressait Namur de se développer et de faire de la vidéo, j'ai eu aussi en même temps le poste d'entraîneur des Espoirs, et maintenant je suis bien dans le staff. Je suis sur le banc avec eux à chaque match et je gère mes Espoirs en parallèle." 

Utiliser l'analyse vidéo dans un club amateur, cela rentre aussi dans la volonté de se professionnaliser ? 

"C'est ça. Tous les matchs sont filmés donc si le coach veut revoir des phases il a accès aux images. Actuellement, ce n'est pas encore la volonté actuelle, mais l'objectif ce serait d'arriver au stade où tous les matchs sont décortiqués et montrés aux joueurs. Mais ça, en général, c'est plus en Nationale 1. Même si on revoit pas tous les matchs, cela reste important." 

Tu es donc assistant d'Olivier Defresne, qui a pris la place de Zoran Bojovic. Un ancien joueur de l'Union désormais coach, c'est un peu le club qui essaye de réaffirmer son identité ? 

"Je ne sais pas si cela a été important quand le président a fait son choix. Ce qui est sûr, c'est qu'il a fait revenir des joueurs issus de Namur, de qualité. Si on prend un club comme Namur, c'est pas anodin. Il y a moyen de faire quelque chose de très bien dans une ville comme Namur. Namur se doit d'avoir au moins un club en Nationale 1. C'est la 9e ville de Belgique, il y a un potentiel énorme. C'est pour ca que c'était important lorsqu'ils ont repris le projet de faire revenir des gars de la maison.

Après, Olivier Defresne a joué il y a 30 ans et n'était pas non plus un joueur très connu des supporters. Quand Bojovic est parti, il fallait une solution assez rapide. Olivier avait déjà l'expérience puisqu'il était déjà monté en D2 de D3 avec Couvin. Il connait un peu le club. Je pense que cela rentre dans la mentalité actuelle. Même en Espoirs, on avait beaucoup de joueurs qui venaient d'ailleurs, cette année-ci c'est 50/50. Dans le noyau A actuel, mis à part les transferts, la base est Namuroise." 

L'Union a donc l'objectif de monter en Nationale 1 ? 

"Dans les 3 ans, on doit être montés. C'est le but qu'on s'est fixés. On ne se met pas trop de pression cette année, mais il faut être dans la colonne de gauche je pense. Oui, prendre match par match parce qu'on vient de monter de division, mais on a quand même des joueurs de qualité pour prétendre à quelque chose." 

Vous avez perdu 1-2 ce week-end contre les jeunes de l'Union Saint-Gilloise pour votre premier match de championnat. 

"Ce week-end, c'était un non-match complet. Si on joue comme contre Virton (défaite 1-2 en Coupe en fin de match, ndlr) contre ces jeunes-là, avec tout le respect que j'ai pour les jeunes de l'Union, on gagne 3 ou 4-0. Les jeunes de Virton étaient supérieurs à ceux de l'Union." 

Tu sens que cette saison, le niveau va être plus élevé ? 

"L'année passée, tu jouais des matchs où tu voyais que la qualité était supérieure après 5 minutes. Mais cette année on aura des matchs plus disputés, notamment à Meux ou dans le stade de Tubize. Il y a aussi une différence au niveau infrastructures, l'année passée ça faisait plaisir de jouer à Mons. Nous on est quand même bien servis, même si l'état de la pelouse est pas top en ce moment. On va aussi jouer à Seraing ou à l'Union, il y aura des chouettes équipes. (Redevenir le premier club namurois ?) On verra en fin de saison, mais c'est soit Meux soit Namur de toute façon (rires)." 

Justement tu as parlé des infrastructures, mais bientôt l'Union ne jouera plus dans le même stade. Qu'est-ce que tu penses du fait de devoir quitter le stade des Bas-Près et de déménager au stade Adeps de Jambes ? 

"Le stade des Bas-Près, on l'aime bien et je comprends les supporters parce que c'est un stade fermé et que c'est un petit cocon (rires). De toute façon, on a pas le choix. Mais c'est plus important pour les supporters que pour nous en tant que staff. Si on aménage l'Adeps comme il faut, la tribune peut être beaucoup plus grande. C'est vrai qu'il y a une piste d'athlétisme, mais la tribune est vraiment très proche de la piste. Je suis allé jouer un amical là-bas avec mes Espoirs et je trouve que c'est quand même assez sympa. Il y a le potentiel pour. On verra pour plus tard. 

Je comprends que les gens râlent, parce que tous les 10 ans on les change de stade (les Bas-Prés avaient déjà remplacé le stade Michel Soulier en 2001, ndlr), mais il faut quand même rester réaliste. Il y a des endroits où on va jouer en D2 amateurs où il n'y pas de tribune. Là on a la chance d'avoir une belle tribune, avec une belle surface - il y a des arroseurs. On devra aménager l'ancienne tribune, mais là en D2 amateurs on peut pas trop se plaindre parce que c'est pas mal du tout. 

C'est la seule solution, et ce n'est pas pour moi une mauvaise solution. On va pas jouer sur un terrain de P3 non plus quoi, et avec une tribune. Cette solution-là, tant qu'on est en D2 amateurs, elle est bonne. Il fallait agrandir Namur Expo (le stade sera remplacé par un parking, tout comme le stade Michel Soulier 20 ans plus tôt, ndlr). C'est plus important que le foot. Il faut aussi se rendre compte qu'on est un club qui a 300 personnes par match. J'ai envie de dire que si on avait été 2000, peut-être que la situation aurait été différente. Il faut qu'on soit plus au stade. Regarde le Sporting de Charleroi, ils ont un stade qui a été baissé à 14000 places et déjà avant c'était difficile de le garder dans la ville à cause de projets immobiliers. On nous retire, mais on nous donne quelque chose directement. On nous met pas à la rue, on nous propose une solution plus que correcte. Et puis voilà, peut-être que si on avait été plus de supporters, l'avis aurait été différent ou que cela aurait été pris autrement en considération. Si on veut que le club grandisse, il faut que cela grandisse aussi." 

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