"Il faut interdire aux jeunes de faire des têtes"

Par Cédric De Volder

Iris Sommer est une psychiatre et professeur des troubles psychotiques au Centre médical de l'Université d'Utrecht.

Son argument ? "Nous devons de toute urgence interdire les enfants d'utiliser leur tête au football. Cela provoque des dégâts minimes au cerveau. Dans le football professionnel, vous voyez parfois qu'ils développent de la démence à un âge précoce."

Pol Van Den Driessche avait également (sénateur, arbitre amateur et employé au Cercle) relayé le message et demandé par une lettre ouverte une explication à François De Keersmaeker et Philippe Muyters (ministre des Sports).

Dans le temps on jouait avec des pommes de terres 

Nous avons été fasciné par les propos de Iris Sommer. Y a-t-il une verité derrière ces déclarations ? Nous avons interrogé Chris Goossens à ce sujet. 

"Qui ? Quoi ? A répondu le médecin du club d'Oostende. Je sais déjà d'où tout cela vient." 

"Madame Sommer se base sur une étude des Etats-Unis. Certains parents étaient inquiets et craignaient d'endommager le développement de leurs enfants. Mais en réalité ce n'est pas si inquiétant."

Chirs Goossens parle de son expérience personnelle. "J'ai aussi été footballeur et je me suis cogné plusieurs fois contre le poteau"

"Et dans le temps, vous savez avec quoi on jouait ? Des pommes de terres (rires) Maintenant, les ballons sont comme des plumes. L'usage physique de la tête fait partie du football."

De la démence ?

"Je pense que Madame Sommer n'a pas cité de noms dans son analyse. Je n'ai jamais rencontré dans ma carrière des joueurs professionnels atteint d'une quelconque démence de manière précoce."

"Pourquoi Madame Sommer ne va-t-elle pas mettre en lumière ce qu'il se passe en Angleterre ? Là-bas il y a des jeunes qui ont des problèmes liés à l'utilisation de la tête en football. Peut-être existe-t-il un lien entre ces affirmations et les joueurs anglais ?"

Apparemment, Chris Goossens a toujours sa tête.