Johan Verbist revient sur la saison écoulée des arbitres avec le VAR

Malik Hadrich
Malik Hadrich
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Johan Verbist revient sur la saison écoulée des arbitres avec le VAR
Photo: © photonews

C'est la première saison que le VAR (Video Assistant Referee) a été testée cette saison en Belgique. Le patron des arbitres, Johan Verbist, en a fait son bilan ainsi que celui des arbitres principaux.

Pour Johan Verbist, l'assistance vidéo n'est pas à remettre en cause malgré les nombreux couacs observés cette saison : "Je me demande parfois si nous ne sommes pas allés un peu vite. Nous avons d'abord parlé d'une phase de test avec 48 rencontres de championnat puis sont arrivés les Play-Offs, où se jouent le titre et les places européennes. La pression devient alors de plus en plus grande, que ce soit pour les arbitres, les équipes, les entraîneurs ou les supporters. Je ne nie pas que certaines erreurs ont été commises mais j'ai aussi lu beaucoup de choses totalement fausses. Le VAR constitue une aide à l'arbitre mais c'est à lui que revient la décision finale."

Et puis, les arbitres ont dû digérer deux nouveautés au lieu d'une : "Nous avons dû implémenter beaucoup de nouvelles choses en peu de temps avec le statut de semi-professionnel et le VAR. Il faut pouvoir apprendre de ses erreurs, en tirer des conclusions et essayer de faire mieux la saison prochaine."

Nous sommes en train de mettre en place un nouveau système de cotation adapté

Pour améliorer le système, Johan Verbist annonce que le système de cotation des arbitres sera modifié la saison prochaine.  Il a constaté que le VAR avait eu une influence négative sur les cotations reçues par les referees.  Moins ils utilisaient l'assistance vidéo, plus leur cotation était élevée : "La saison prochaine, on a décidé de juger tout le monde selon le même système d'évaluation. Nous aurons l'assistance vidéo dans toutes les rencontres. Nous sommes donc en train de mettre en place un nouveau système de cotation adapté."

Psychologiquement, il faudra aussi que les hommes en noir s'adaptent : "Cela ne devrait pas être le cas mais je suis sûr que certains arbitres ont été influencés. Avec le VAR, on peut tout de suite voir si on a commis une erreur ou pas alors qu'avant on l'apprenait après la rencontre. Pendant le match, l'arbitre sait que son évaluation sera moins bonne. Et ça lui trotte dans la tête.  Cela fait partie du processus d'apprentissage. Ils doivent tout de suite oublier la mauvaise décision. Ce n'est pas facile, mais on ne peut pas s'opposer au progrès."

Les arbitres avec des contrats semi-professionnels ont tous obtenu de meilleurs résultats

Par contre, il estime que le statut de semi-professionnel a permis d'augmenter le niveau des prestations arbitrales : "Les arbitres bénéficiant de ces contrats ont tous obtenu de meilleurs résultats.  Cette émulation collective a poussé le groupe vers le haut, que ce soit sur le plan physique ou tactique. Pendant les séances vidéos, nous avons analysé les images de chacun des huit arbitres mais aussi celles de l'UEFA. Plus ils sont confrontés à des images au mieux ils sont préparés à prendre une décision en match.  Cette façon de travailler génère de la concurrence et c'est tant mieux. Une fois qu'un classement est établi, vous ne pouvez qu'être compétitif car tout le monde veut être au top et arbitrer les meilleurs matches."

Pour rappel, aucun arbitre belge n'officiera lors de la prochaine Coupe du Monde.

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