Interview Cédric Fauré revient sur le limogeage de Mazzù : "A Anderlecht, il est tombé sur des starlettes"

Cédric Fauré revient sur le limogeage de Mazzù : "A Anderlecht, il est tombé sur des starlettes"

L'ancien attaquant de Charleroi est revenu sur le licenciement de son ancien coach, Felice Mazzù, du côté du Sporting d'Anderlecht. Sans langue de bois, nous avons également évoqué avec lui la situation tumultueuse du côté du Mambourg.

Cédric Fauré (43 ans) est de retour en Belgique. Le Français a récemment été nommé à la tête de l'Union Namur (D2 ACFF). Celui qui a inscrit 17 buts en 53 matchs sous le maillot de Charleroi se souvient encore de sa saison et demie passée chez les Zèbres. 

Est-ce que vous gardez un bon souvenir de votre passage à Charleroi ? 

"Je pense que je suis encore apprécié des supporters. Je n'ai jamais triché, j'ai donné le maximum. Je devais rester là-bas, à la base. Je devais avoir un nouveau contrat parce que je devais rentrer dans le staff. Moi, j'étais très bien à Charleroi, je me voyais même finir ma carrière là-bas. Il y a des choses en interne qui ont été dites mais qui n'ont pas été tenues. Encore aujourd'hui, j'ai de très bons contacts avec le président, Fabien Debecq. Il m'a félicité pour ma nomination à Namur. Si j'ai l'opportunité de travailler un jour à Charleroi, ce serait avec plaisir." 

Récemment, outre le licenciement d'Edward Still, les supporters ont entrepris des actions pour faire savoir leur mécontentement envers la gestion de Mehdi Bayat. Que pensez-vous de la situation, la relation entre les fans et leur administrateur délégué ? 

"Si Charleroi est devenu Charleroi, c'est parce que Mehdi est arrivé, y a apposé sa patte et a bien géré la chose. Maintenant, je pense que ce que regrettent les supporters, c'est le manque d'ambitions du club. Je me rappelle qu'ils avaient des super joueurs, et chaque saison ils les vendent au détriment du sportif. Aujourd'hui, la situation sportive est moins bonne, et les supporters en ont marre. Je me rappelle quand on avait joué les Play-offs 1, lors du derby contre le Standard, le stade était plein. C'était bouillant. Je pense que les supporters ont envie de retrouver cette ambiance, cette passion. Je ne dis pas que Charleroi doit jouer le titre chaque saison, mais qu'il se batte pour aller en Play-offs 1 et peut-être jouer des tours préliminaires d'Europa League, et qui sait de Champions League. Les supporters n'ont pas envie que Charleroi se cantonne en milieu de classement."

"Il ne faut pas enlever ce que Mehdi a fait. Peut-être que les supporters le disent de manière un peu brute, mais ils veulent de l'ambition, pas une équipe de milieu de tableau, sans fond de jeu." 

Il ne faut pas enlever ce que Mehdi Bayat a fait à Charleroi

C'était justement sous Felice Mazù que vous avez disputé les Play-offs 1. Est-ce que vous avez un peu suivi ce qu'il s'est passé pour lui à Anderlecht ? 

"Je l'ai souvent au téléphone. Quand ça n'allait pas, je lui ai envoyé un message pour lui montrer mon soutien. C'est une personne que je respecte et j'apprécie énormément. C'est une personne qui m'a donné envie de devenir entraîneur. (Sur le fait qu'il est arrivé à Anderlecht dans une situation particulière) Non, il n'est pas arrivé dans une situation facile. Mais il faut se rendre à l'évidence : j'ai vu des matchs, et je sais bien qu'il y a l'entraîneur, mais à un moment c'est aussi aux joueurs de se remettre en question. J'ai l'impression qu'à Anderlecht, certains joueurs, c'est des sénateurs. Je ne dirais pas des princesses, mais presque. Lors du Clasico, ils ont ouvert le score certes, mais après il y a eu quoi ? Rien. Les joueurs du Standard ils se sont dépouillés, le cul par terre. A Anderlecht, ils avaient peur de se salir. Fabio Silva, il court devant, et les autres c'est des spectateurs. Vertonghen, il a une grande carrière mais là il s'est fait bouger par un gamin de 17 ans. C'est bien beau de parler dans la presse, mais à un moment il faut arrêter de parler et faire les choses. Le coach ne peut pas être un magicien non plus." 

Mazzù ne pouvait pas non plus être un magicien

"Mazzù c'est quelqu'un de très proche de ses joueurs, très paternel. Peut-être qu'il lui manquait quelqu'un dans son staff qui ait du caractère, qui mette de temps en temps un coup de pied dans la fourmilière et dise ce qu'il pense aux joueurs. (Comme Geraerts ?) Oui, Karel fait du bon travail à l'Union, après l'Union a tout fait pour faire perdurer. Ils ont recruté de très bon joueurs, et la base est restée solide. C'est toujours plus facile, quand on arrive et qu'il y a déjà des automatismes (...)."

On parle beaucoup d'un retour de Mazzù à Charleroi. Qu'en pensez-vous ? 

"Je pense que ça peut être une bonne chose pour lui et pour le club. Ils se sont quittés en bon termes, sur des bonnes prestations. Je pense que Mazzù a besoin de cette alchimie avec ses joueurs, ce côté très proche. Pas d'une bande de 'starlettes' qui n'ont rien prouvé et qui se prennent pour d'autres parce qu'ils sont à Anderlecht." 

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