Analyse L'Union a choisi le pire moment pour être dans le creux

L'Union a choisi le pire moment pour être dans le creux

Battus 4-2 sur le terrain de Westerlo, les Saint-Gillois viennent d'enchaîner une série d'1 point sur 9, alors que des échéances très importantes arrivent.

On se demandait bien quand cela devait arriver : lancée sur une série de 17 matchs sans défaite et sortant d'un nul (1-1) face au Club de Bruges où elle aurait largement pu revendiquer mieux, l'Union semblait presque intouchable avant de recevoir le Standard le 18 février dernier. 90 minutes plus tard et une défaite 2-4, les Unionistes relativisaient, à l'image d'un Anthony Moris qui déclarait qu'"une petite claque de temps en temps, cela ne pouvait pas faire de mal."

Une semaine plus tard, les Bruxellois ont à nouveau coulé, cette fois-ci face à un Westerlo opportuniste et profitant des largesses de leurs adversaires. 

Un premier coup de mou, depuis très longtemps 

Pour retrouver une période où les Unionistes ont tellement gambergé, il faut remonter...à la saison dernière, à l'époque où l'Union avait enchaîné un triste 1/9 en Play-offs, avec un nul face à l'Antwerp, et deux défaites de suite face au Club de Bruges qui avaient quasiment éteint leurs espoirs de titres. 

Car depuis, malgré le temps nécessité par les plans de Geraerts de se mettre en place, les recrues estivales de s'acclimater et certains cadres d'afficher leur vrai niveau (Vanzeir, par exemple), l'Union n'a plus jamais enchaîné deux défaites de suite toutes compétitions confondues. C'est dire, dans un sens, l'incroyable forme affichée par une équipe promue depuis si peu de temps, mais aussi la période de doute qui risque de s'installer si les têtes ne se relèvent pas très rapidement. 

union machida

Les raisons d'une baisse de régime 

Mais alors, comment expliquer une telle méforme - un terme légitime au vu des performances affichées depuis le début de la saison ? Tout d'abord, commençons par ce qui saute le plus aux yeux : la défense de l'Union vient d'encaisser 8 buts en deux matchs. Dans n'importe quel club dauphin du leader du championnat, cela doit être une raison suffisante pour tirer la sonnette d'alarme.

Si le but de l'égalisation de la part de Vanaken au Breydel avait déjà posé question au niveau du laxisme de la défense, cela s'est confirmé contre le Standard, où Zinckernagel a profité d'une perte de balle de Lynen puis d'un alignement hasardeux, Alzate d'un manque de dureté dans les interventions puis d'une grande liberté pour servir Balikwisha, sans parler du dernier but où Machida et Moris offrent quasiment le 2-4 à Donnum. 

Et face à Westerlo, rebelote : il y a une erreur à chaque but. Tant sur le but d'ouverture de Madsen, laissé seul par une défense attirée par le ballon, que sur le 2-0 de Chadli, suivant bien un envoi d'un Vaesen qui avait mangé Burgess juste avant, que sur les deux derniers buts où Lazare et Teuma se trouent complètement. 

union

Ce qui est d'autant plus surprenant lorsque l'on sait que l'Union sortait de plusieurs performances défensives très solides, félicitées par la presse et Karel Geraerts qui faisait remarquer que beaucoup moins d'erreurs individuelles étaient commises. Pour le coup, il va falloir retaper sur le même clou. 

Les choix dans le 11 ont peut-être parfois pu poser question. Notamment, celui de préférer Adingra à Lapoussin à gauche, comme ce fut le cas face à Westerlo. Geraerts a la chance de posséder l'un des effectifs les plus fournis de Pro League, dans tous les secteurs du jeu. Si cela l'a aidé pour pallier certaines absences (Lazare, Teuma, Vertessen,...), les bons choix devront être posés lors des prochaines semaines. 

Enfin, n'oublions pas ce petit brin de chance (nécessaire) dont avait bénéficié l'Union avant de connaître ce creux. Que ce soit contre Anderlecht, le Cercle, OHL ou Charleroi, la pièce aurait bien pu tomber de l'autre côté. On a déjà parlé des gestes décisifs de Nilsson ou Lapoussin alors que l'Union n'en menait pas large. 

Les choses sérieuses commencent

C'est un euphémisme de dire que le calendrier des Unionistes est chargé. L'Union va devoir, en l'espace de deux semaines, tenir son avantage de 1-0 face à l'Antwerp en demi-finales de Coupe, avant d'accueillir un Eupen mort de faim, avant d'aligner un triptyque infernal Union Berlin - Genk - Union Berlin. 

Et si, comme le disait Karel Geraerts, il n'y a en effet aucune raison de paniquer, tout peut encore basculer à partir de maintenant. Que ce soit pour le meilleur, comme pour le pire. 

geraerts union
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