Peut-on réellement régler tous les conflits ?

Avant toute chose, il est important de bien connaitre les types de conflit que nous allons détailler ci-dessous :

La nature des conflits

·        Les conflits relationnels 

Ce sont les plus nombreux, les plus courants et les plus difficiles à régler. Les conflits prennent leur origine dans une mauvaise « COMMUNICATION », une trop grande rigidité et une extrême sévérité. L’éducateur peut être impliqué avec un autre éducateur, un officiel, un dirigeant ou un parent. Pour autant, d’autres conflits peuvent apparaitre sans que l’éducateur soit impliqué (par exemple : entre deux joueurs).

·        Les conflits pédagogiques

Ces conflits impliquent prioritairement l’éducateur. En effet, des conflits peuvent apparaitre en ce qui concerne :

-          la répartition des joueurs par groupe de niveau

-          le choix de la pédagogie (temps de jeu/temps de travail)

-          le choix des exercices

-          le coaching en compétition

·        Les conflits propres à l’organisation

Ces conflits portent sur le club lui-même : remplacement des éducateurs absents ou des séances annulées ou des terrains pas praticables.

Distinguons les conflits mineurs (insultes/bousculades/menaces verbales/fausses interprétations,…) des conflits majeurs (bagarres, vols, abus physiques,…).

COMMENT RESOUDRE UN CONFLIT ?

Le rôle de l’éducateur est d’aider les joueurs à résoudre pacifiquement leurs conflits. Il doit être le plus neutre et objectif possible et les aider à comprendre la position de l’autre.

CALMER (phase de stabilisation)

Si vous devez départagez des sportifs en conflit, vous devez les inviter à se calmer et à envisager une approche différente pour résoudre leur conflit.

·         Développer ses capacités d’observation et d’analyse de soi mais aussi de l’autre et de l’environnement (par exemple d’autres personnes à proximité).

·         Avoir une réponse adaptée pour rompre la spirale de violence. Ne pas répondre à  l’agressivité par l’agressivité.

·         Se présenter (le cas échéant) et dire son intention. Il faut vous situer en tant que personne ou représentant d’une autorité. Il vaut mieux être ferme au début, cela permet de passer plus facilement en souplesse.

PARLER (phase de communication)

… Et faire parler. Vous devez inviter les protagonistes à exprimer les sentiments et leur perception des faits et vous assurer vraiment que chacun s’écoute vraiment. Vous intervenez au besoin.

·         Si d’autres personnes sont intervenues, évitez les paroles contradictoires.

·         Si ce sont plusieurs personnes qui posent problème, repérez le meneur et traitez avec lui en priorité.

·         Vous devez savoir reformuler les propos énoncés par cet individu provocateur tout en le laissant parler au maximum.

·         Quand le sportif en conflit peut exprimer son problème c’est que la tension émotionnelle est retombée.

CHERCHER (phase de négociation)

Vous devez chercher des solutions pacifiques même si vous êtes partie prenants dans le conflit. Posez des questions et amenez les parties à voir différentes solutions possibles à leur conflit. Vous devez avoir en tête différentes solutions possibles que vous amènerez indirectement dans la discussion sans les imposer.

TROUVER ET S’ENTENDRE (phase de concertation)

Les protagonistes doivent s’entendre sur une solution commune. Assurez-vous de la compréhension et de la satisfaction des chacun des partis.

·         Faire un suivi car la résolution du conflit ne doit pas s’arrêter là.

·         Proposez une conciliation ou tout le monde peut sortir du conflit, il faut souligner les avantages obtenus par le fautif dans la proposition que vous donnez.

A méditer « L’empathie permet de résoudre ou d’éviter bien des conflits ! » (Serge Gehoulet)

Sportez-vous bien ! A la semaine prochaine…

Source : JC Cayla/R Lacrampe