Pablo Correa, nouveau coach de Virton après la déception à Auxerre : "J'ai très mal vécu cette période"

Pablo Correa, nouveau coach de Virton après la déception à Auxerre : "J'ai très mal vécu cette période"

Pablo Correa a retrouvé un banc après plus de deux ans sans poste : l'Uruguayen restait sur un limogeage d'Auxerre en mars 2019, et la pandémie a ensuite ralenti ses projets.

Quand Pablo Correa (54 ans) quitte Auxerre en mars 2019, il prend tout d'abord un break volontaire. "Oui, c'était une décision de ma part de ne pas reprendre de club tout de suite. J'avais mal vécu ce qui s'était passé à Auxerre. Ensuite, les projets proposés ne m'intéressaient pas", explique le nouvel entraîneur de Virton en conférence de presse ce mercredi. "Puis la pandémie est arrivée et dans ce contexte, c'était encore plus compliqué. On ne m'a rien proposé qui me parle vraiment et j'ai déjà appris en tant que joueur qu'il ne fallait pas aller quelque part si tu n'en as pas envie". 

Mais l'Uruguayen vit mal cette période de transition. "Oui, je le dis sincèrement, je l'ai très mal vécu. Dieu merci, j'ai la santé et c'est très important de nos jours, mais au départ, c'était difficile. Moins récemment. Mais lors des premiers mois, nous étions enfermés, sans pouvoir aller au stade", se rappelle Correa. "Voir du foot à la télévision, ça me rendait malade, vraiment. Pouvoir retourner au stade, analyser les choses et les ressentir, ça m'a fait beaucoup de bien". 

Un coach défensif ? "C'est une image que j'aurais dû combattre" 

Aujourd'hui, voilà Pablo Correa à Virton, lanterne rouge de D1B. Un premier défi hors de France pour celui qui a dirigé l'AS Nancy-Lorraine de 2002 à 2011, puis de 2013 à 2017. En traînant par moments une image de coach "défensif". "Quand j'ai quitté l'AS Nancy en 2011, c'était la fin du cycle au cours duquel nous avions obtenu le meilleur classement de l'histoire du club, gagné une Coupe de la Ligue, joué l'Europe plusieurs fois", rappelle-t-il. "Je ne crois pas qu'on puisse faire tout ça en jouant uniquement défensif". 

Ce cliché au sujet de son jeu, Correa l'a lui-même laissé fleurir. "À l'époque, je laissais dire les journalistes, mais je n'aurais pas dû. Il aurait fallu que je les confronte aux statistiques. Quand la LFP a publié ses statistiques habituelles de fin de saison en 2011, mon équipe était la 5e tirant le plus au but !", pointe le Nancéien d'adoption. "On ne tire tout de même pas au but du milieu de terrain. Ces chiffres, ils sont à la disposition de tous. Mais c'est sûrement un peu de ma faute, j'ai laissé dire. Parce qu'au début, ce n'était pas faux : nous avions un bloc très physique, très agressif", concède cependant Correa. 

"Est-ce que c'est lié à ma nationalité uruguayenne ? Certainement (sourire). Nous sommes un petit pays coincé entre deux géants, le Brésil et l'Argentine, et nous avons donc dû répondre avec nos armes. C'est dans notre éducation", conclut-il. "Dans le foot d'aujourd'hui, l'agressivité, dans le bon sens du terme, est omniprésente est nécessaire. Il faudra l'instaurer dès l'entraînement pour remonter au classement". Les joueurs et les adversaires de Virton sont prévenus. 

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